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Société

Christian Lacroix sauvé par le « low cost » ?

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Candidat à la reprise de Christian Lacroix, Louis Petiet, Président de Bernard Krief Consulting explique pourquoi et comment il veut sauver la maison de couture.

L'équipementier automobile Heuliez, l'entreprise de textile DMC et peut-être bientôt la maison de couture Christian Lacroix... le cabinet de conseil Bernard Krief Consulting s'est spécialisé depuis quelques années dans le rachat de PME en difficultés. En 3 ans, il en a racheté 19.

« Parce que nous sommes organisés "low cost" »

Lundi 1er août, son président Louis Petiet déposera au tribunal de commerce de Paris une offre de reprise de la maison Christian Lacroix, propriété des frères Falic, placée en redressement judiciaire le 2 juin dernier après avoir accumulé 10 millions d'euros de pertes. Une entreprise qui n'a d'ailleurs jamais été rentable. Même quand LVMH, le numéro 1 mondial du luxe, en était propriétaire. Alors pourquoi et comment cela sera-t-il rentable avec BKC ? Louis Petiet est fier et sûr de ses atouts et de sa stratégie : « Nous sommes organisé "low cost", donc nous écrasons toutes les charges fixes. Ce qui ne veut pas dire que nous voulons faire un couturier "low cost". Nous n'avons pas de charge d'état major, pas de charges de groupe. Nous laissons l'argent dans les entreprises, nous ne distribuons pas les résultats ; il n'y a pas de parachute doré... »

Stop aux « salaires délirants des dirigeants »

Prenant l'exemple de DMC, le président de BKC explique : « Quand on l'a repris, il y avait une tour avec tout l'état major [80-100 personnes]. On a gardé tout ce qui était usine, production, recherche et développement, commercial. Par contre, on a supprimé la tour. Et depuis, les dirigeants de DMC [3 personnes] sont sur place, dans une pièce dans le magasin de stock. Il y avait un siège à Paris à côté de la gare de Lyon : 800 000 euros de loyer par an. Aujourd'hui, le loyer qu'on paye au sud de Paris, c'est 30 000 euros annuels. Des dirigeants gagnaient plus d'1 million d'euros par an. Aujourd'hui, les principales rémunérations sont sous forme d'honoraires, en fonction des résultats, et c'est 8 fois moins.
Dans toutes les sociétés ou groupes qui vont mal, vous trouvez souvent des salaires absolument délirants des dirigeants. On ne règle pas tout, mais on peut diminuer de 20% les charges fixes. »

La rédaction-Bourdin & Co