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Centre pour migrants à Paris: Ian Brossat répond à la grogne d'un collectif de riverains

Le caserne Exelmans accueille un centre pour migrants

Le caserne Exelmans accueille un centre pour migrants - BFM Paris

Dans une lettre ouverte, un collectif de riverains du 16e arrondissement fait part de sa "consternation" et de son inquiétude face à l'ouverture récente d'un centre d'hébergement de réfugiés dans leur quartier. En réponse, l'adjoint au maire en charge du Logement assure qu'"aucun dysfonctionnement ou problème de sécurité n’a été signalé".

Inauguré en septembre, le centre d’hébergement de demandeurs d’asile situé dans l’ancienne caserne Exelmans (16e arrondissement) avait suscité quelques jours après son ouverture la colère d’une association de riverains. Dans une lettre adressée aux élus concernés, ce collectif reprochait aux destinataires du courrier ne pas l’avoir "consulté" sur l’installation "d’un centre de migrants sous (leurs) fenêtres". "Nous ressentons cela comme un déni de démocratie", précise la lettre.

Cette association de riverains indiquait par ailleurs avoir remarqué, depuis l’ouverture du centre, "des rassemblements dans les chambres (que nous voyons depuis nos fenêtres) et dans la rue, pour fumer du hachich et boire de l’alcool, ce qui est dangereux pour la tranquillité et la sécurité de nos familles".

Ce jeudi, l’adjoint à la maire de Paris en charge du Logement, Ian Brossat, a dévoilé sa réponse dans une lettre postée sur Twitter. Il rappelle notamment que "l’implantation d’un centre d’hébergement d’urgence en bordure du Bois de Boulogne en novembre 2016 dans le même arrondissement a apporté la preuve, malgré la bronca initiale des riverains, que l’accueil des sans-abris ne posait aucun problème particulier".

"Les demandeurs d'asile ne sont pas des délinquants"

L’élu a également tenu à rassurer les riverains en affirmant que "les demandeurs d’asile et réfugiés statutaires, de même que les familles sans-abris, ne sont pas des délinquants". Louant le "professionnalisme" de l’association gestionnaire Aurore, il assure que ce nouveau centre temporaire "a d’ores et déjà accueilli 230 résidents et aucun dysfonctionnement ou problème de sécurité n’a été signalé".

Enfin, Ian Brossat rejette les accusations selon lesquelles les riverains n’auraient pas été prévenus de l’implantation de ce centre. Selon lui, le projet était déjà discuté en 2016, date à laquelle l’ancien-maire du 16e arrondissement, Claude Goasguen, avait proposé la caserne d’Exelmans pour accueillir des réfugiés. En conclusion, il indique accepter la requête de l'association sur "l'organisation d'une réunion d'informations pour les habitants du quartier".

Sur Twitter, Ian Brossat a néanmoins maintenu sa position: "Une chose est certaine. Nous ne dévierons pas. Pour deux raisons: 1) Il y a une crise de l’accueil, pas une crise des migrants. Il faut donc s’organiser pour accueillir dignement. 2) Il faut repartir l’effort de solidarité. Les quartiers populaires ne peuvent le porter seuls".

P.L