Carburants : le gel des prix « toujours d'actualité »

Le gel des prix des carburants est « toujours d’actualité » a déclaré mardi Pierre Moscovici. Avec la hausse du prix du pétrole, le gouvernement n’exclut « en rien » le blocage des prix en cas de remontée de ceux-ci à la pompe.

Le gouvernement n'exclut « en rien » d’appliquer un blocage des prix des carburants en cas de remontée des prix à la pompe. « Toujours d'actualité » a indiqué Pierre Moscovici mardi. Justement, le prix des carburants s'est stabilisé ces derniers jours, après une forte remontée en juillet (+ 5 centimes pour l'essence et + 8 centimes pour le diesel), mais il pourrait repartir à la hausse au mois d'août, selon les spécialistes. Lors de sa campagne présidentielle victorieuse, le candidat François Hollande s'était engagé à bloquer temporairement et si nécessaire les prix du carburant durant l'été.

« Un augmentation de quelques centimes »

Jean-Louis Schilansky, président de l'UFIP (Union française des industries pétrolières) estime que les prix vont augmenter dans les semaines à venir : « La probabilité serait plutôt une augmentation des prix dans le courant du mois d’août. De combien c’est très difficile à dire. On ne retrouvera pas, et heureusement, les niveaux très élevés des mois de mars et avril. Mais dans les sept à dix jours qui viennent avec la fermeté du pétrole brut, notamment avec les tensions au Moyen-Orient, la reprise des tensions en Asie, on risque de voir une augmentation du prix des carburants de quelques centimes d’euro par litre ».

« Le seul moyen, c’est d’innover »

Nicolas Mouchnino est en charge de l'énergie à l'UFC-Que choisir. Selon lui, cette mesure ne sera favorable qu’à court terme : « Ce serait une mesure qui permettrait au consommateur d’éviter cette augmentation trop forte, à très court terme au moins. La question plus centrale, c’est de savoir comment on sort les consommateurs de cette captivité et éviter aux consommateurs de subir ces évolutions. Le seul moyen de sortir de ces crises récurrentes, c’est d’innover et d’investir dans des modes alternatifs de transports ou voir d’autres carburants qui permettraient de réduire cette dépendance au baril de pétrole ».

La Rédaction, avec Victor Joanin