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Ça s'est passé près de chez vous !

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Du simple cambriolage jusqu'au meurtre... Désormais, avec Cartocrime.net vous pouvez visualiser sur internet les statistiques de la criminalité dans votre département.

Sur le site www.cartocrime.net, l'Observatoire national de la délinquance (OND) met en ligne à partir de ce mercredi 29 avril une cartographie de la délinquance, département par département. Il existait auparavant un bulletin annuel et un bulletin mensuel de la délinquance, mais pas de carte réactualisée en permanence et accessible au grand public.

Compilation de tout ce qui a fait l'objet d'une plainte

En quelques clics, vous pouvez visualiser les crimes et délits de votre département : cambriolage, voiture volée, prise d'otage, séquestration, jusqu'au meurtre... tout ce qui a fait l'objet d'une plainte est compilé et visible sur cette carte de France. Plus besoin d'aller fouiller dans des piles de documents. On peut par exemple trouver le nombre de cambriolages de résidences secondaires dans un département, ou encore celui où il y a le plus de fraudes fiscales...

Certains départements stigmatisés ?

Jean-Luc Besson est le chef de ce projet à l'OND : « on va trouver qu'il y a sans doute plus de crimes, de délits et de violences par exemple en Seine-Saint-Denis, à Paris, dans les Bouches-du-Rhône ou dans le Nord, qu'en Lozère ou en Corrèze ; on le sait déjà. Mais ce qu'on ne sait pas, c'est par exemple le nombre de cambriolages de résidences secondaires en Lozère. Ce qu'on a très facilement aujourd'hui dans le cadre de cette application. On met à disposition du public une information qui est publique ; c'est notre rôle, l'information du citoyen dans le cadre d'une société démocratique. »

Bientôt des statistiques, ville par ville ?

Pour l'instant, l'échelle reste le département. Pas question de rendre publiques des statistiques à un échelon plus local, comme ça se fait aux Etats-Unis. L'OND craint en effet « des conséquences néfastes » et une « sentiment d'insécurité » dans les communes où le taux de criminalité serait élevé, explique Jean-Luc Besson. Cela pourrait stigmatiser telle ou telle ville, tel ou tel quartier.

La rédaction, avec Sébastien Gilles