Bussereau : « Les routiers ont été responsables »

Le secrétaire d’Etat aux Transports Dominique Bussereau a évoqué le mouvement des routiers et les négociations en cours.

Jean-Jacques Bourdin : Alors comment l'Europe peut-elle faire baisser les prix du pétrole ?

Dominique Bussereau : C'est une chose extrêmement concrète : le prix du carburant a trois aspects que sont le prix qu'on achète aux producteurs, la TIPP et enfin, ce que le Président de la République a demandé c'est-à-dire que l'on baisse une partie de la TVA sur les carburants et qu'on le mette dans un fonds pour les gens en difficulté. Mais c'est là où je comprends l'électeur irlandais qui peut se dire qu'il y a un chef d'Etat qui va présider l'Europe qui lance une bonne idée qui peut changer nos vies quotidiennes et, tout de suite, quelqu'un qui n'a pas de légitimité vient dire non. C'est ca qu'il faut changer, et ce qui est un peu dommage c'est que le Traité de Lisbonne participait à changer cela.

Jean-Jacques Bourdin : Regardons un peu ce qui se passe en France : les transporteurs routiers demandent des allégements de charges, est-ce que vous allez leur accorder ?

Dominique Bussereau : On a, la semaine dernière, proposé aux transporteurs routiers trois choses : premièrement, qu'ils puissent mettre en pied de facture l'augmentation du carburant, comme les compagnies aériennes, ce qui était leur demande principale la semaine dernière et qui a été votée par l'Assemblée Nationale. Deuxième chose, ils nous demandent des aides momentanées et troisièmement ils nous demandent de revoir ce système de la TIPP et si leur système de fonctionnement social sur le plan des horaires et des heures supplémentaires ne peut pas être modernisé. Il y a eu un rapport du Conseil d'Analyse Stratégique là-dessus, je vais le présenter aux patrons routiers, aux syndicats des travailleurs routiers, le 19 juin, et nous allons voir si nous pouvons débloquer les choses dans ce domaine. Je note que les transporteurs routiers ont été hier responsables parce qu'ils n'ont pas du tout perturbé le baccalauréat.

La rédaction-Bourdin & Co