BFMTV
Société

Bobigny: les organisateurs du rassemblement pour Théo "tristes et déçus" après les incidents

Rassemblement en soutien à Théo, victime d'une interpellation très violente à Aulnay-sous-Bois.

Rassemblement en soutien à Théo, victime d'une interpellation très violente à Aulnay-sous-Bois. - Patrick KOVARIK / AFP

Les deux jeunes à l'origine de la mobilisation à Bobigny contre les violences policières déplorent les violences qui ont émaillé le rassemblement.

"Nous sommes déçus et un peu tristes. Ce n’est pas notre façon de nous exprimer. Nous, on essaie de faire changer les choses diplomatiquement", explique Yanis Rezzoug, 18 ans, étudiant en histoire dans le journal Le Monde. Avec son ami Issa Bidard, âgé également de 18 ans et étudiant en sciences politiques à l’université Paris-VIII, il a organisé le rassemblement de samedi à Bobigny, en Seine-Saint-Denis.

Des appels au calme avant le rassemblement

Dès vendredi, devant l'ampleur que prenait l'annonce de cette mobilisation, les deux jeunes assurent avoir pris des précautions.

"En plus de la déclaration en préfecture, on a été voir le commissaire afin de lui permettre d’anticiper et d’assurer la sécurité de notre rassemblement" déclarent les deux jeunes hommes dans un communiqué cité par Le Monde ce dimanche.

Sur les réseaux sociaux également, les deux jeunes avaient tout fait pour que ce rassemblement se déroule dans le calme en publiant des messages de paix et demandant aux participants de ne pas tomber dans la violence.

Au total, plus de 2.000 personnes ont répondu à l'appel et le rassemblement a débuté dans le calme. Mais les manifestants pacifistes ont été rattrapés par des casseurs, et des heurts avec les forces de l'ordre ont éclaté. Selon la police, ces débordements sont le fait de jeunes "violents et très mobiles", qui ont notamment défoncé des vitrines et incendié des voitures. Des violences qui étonnent les deux organisateurs.

La fierté d'avoir pu "faire bouger les quartiers populaires"

"Au début du rassemblement, nous sommes retournés voir le commissaire de Bobigny et nous avons eu un vrai bon dialogue. Il n’y avait que quelques dizaines de casseurs, qu’est-ce qui a pu aussi mal se passer?" explique Issa Bidard, qui s’interroge sur la gestion du maintien de l’ordre par la police, au journal Le Monde.

Les deux jeunes amis restent néanmoins "fiers" d'avoir pu "faire bouger les quartiers populaires" et mettent désormais en garde contre les amalgames entre manifestants pacifistes et casseurs. 

Maëva Poulet