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Société

"Bienvenue chez le Gaulois": L214 dénonce les pratiques "cruelles" d'élevage du volailler LDC

Des membres de l'association de protection animale L214, protestent contre les conditions d'élevage et d'abattage des poulets suivis par la marque "Le Gaulois" à Toulouse le 23 juillet 2022.

Des membres de l'association de protection animale L214, protestent contre les conditions d'élevage et d'abattage des poulets suivis par la marque "Le Gaulois" à Toulouse le 23 juillet 2022. - Lionel BONAVENTURE / AFP

Les militants veulent sensibiliser aux pratiques d'élevages du groupe, propriétaire de la marque Le Gaulois, et lui faire signer la charte européenne pour limiter la souffrance des poulets d'élevage.

"Bienvenue chez Le Gaulois": à Rennes, Toulouse et dans une vingtaine d'autres villes, l'association L214 a organisé ce samedi une journée d'action "portes ouvertes" pour dénoncer avec sarcasme les "pratiques cruelles" d'élevage des poulets commercialisés par le groupe LDC, propriétaire des marques Le Gaulois, Maître coq et Marie.

Au total plus de 300 militants étaient mobilisés pour cette journée organisée simultanément dans 25 villes en France, selon l'ONG.

145.000 signatures

A Rennes, l'action avait lieu place de la République. L'ONG y avait installé un grand panneau de "bienvenue chez Le Gaulois", avec un logo détourné de la marque montrant une patte de poulet ensanglantée. "Stop cruauté", pouvait-on lire sur un panneau tandis que des militants interpellaient les passants pour les sensibiliser aux pratiques d'élevages du groupe LDC propriétaire de Le Gaulois.

"On a remarqué que beaucoup de gens ne font pas le rapprochement entre la marque et ce qu'il y a dans la barquette", a expliqué François Delporte, coréférent du groupe local de Rennes.

Images choquantes de poulets maltraités sur le sol, l'ONG invitait aussi les passants à signer une pétition, qui a déjà récolté plus de 145.000 signatures sur leur site.

"C'est le seul grand groupe qui résiste"

A Toulouse aussi, une dizaine de militants s'étaient installés devant une grande enseigne de supermarché du centre-ville pour distribuer des tracts et dénoncer les conditions d'élevage du groupe LDC.

"C'est le seul grand groupe qui résiste, ils communiquent sur cela mais dans les faits ils n'agissent pas", a dénoncé Nicolas Karasiak, 35 ans, militant chez L214 depuis une dizaine d'années.

Demande la signature d'une charte européenne

L214 qui demande toujours à LDC, de signer la charte européenne fixant des standards pour limiter la souffrance des poulets d'élevage, préconisés par le "European Chicken Commitment (ECC)".

Elle demande aussi l'arrêt de l'utilisation des souches de volailles à croissance rapide, comme la "Ross 308" qui permet d'obtenir des poulets de 2kg en 35 jours mais qui les expose à des risques élevés de crises cardiaques et maladies pulmonaires.

"Trois ans après nos premiers échanges avec LDC, et plus d'un an après le lancement de notre campagne d'information, le groupe (LDC) et ses marques (...) refusent toujours de bouger", a rappelé Brigitte Gothière, cofondatrice de L214 dans un communiqué, selon qui "cet entêtement témoigne d'un vrai mépris de la condition animale et des attentes sociétales".

S.R. avec AFP