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La "jungle" de Calais photographiée le 22 février 2016.

La "jungle" de Calais photographiée le 22 février 2016. - Denis Charlet - AFP

Migrants et bénévoles s'activaient ce vendredi à remettre en ordre la "Jungle" de Calais, théâtre "de véritables scènes de guerre" la veille lors d'une impressionnante rixe entre réfugiés afghans et soudanais qui a fait 40 blessés.

Sous un ciel bas et gris, des migrants font la queue pour un café, d'autres jouent au jeu de dames, une bénévole gratte même un air du groupe de rock U2 à la guitare. Il est midi et à l'entrée du camp de migrants, aucune preuve du chaos de jeudi, pendant une rixe qui a fait 40 blessés entre réfugiés afghans et soudanais. Mais, quelques mètres plus loin, sur plusieurs dizaines de mètres carrés il ne reste plus rien. Des abris de fortune ont été réduits en cendres, d'autres, carbonisés, tiennent encore difficilement debout. Une centaine de bénévoles, la plupart anglais, et de migrants s'activent avec pelles et brouettes à remettre en état le terrain "pour pouvoir rapidement reconstruire des abris", explique un Soudanais de 26 ans, Iamba, en ratissant le sol.

Des violences opposant 200 réfugiés

Les feux allumés jeudi, lors de la rixe entre réfugiés afghans et soudanais a conduit à un résultat chaotique. Selon Christian Salomé, de l'Auberge des Migrants, "entre 50 et 100 cabanes ont été détruites" et environ "300 personnes" ont dû dormir au centre Jules-Ferry la nuit dernière. Jeudi, à partir de 16h, un déchaînement de violences a opposé pendant plusieurs heures quelque 200 réfugiés afghans et soudanais d'abord au centre Jules-Ferry, puis au Centre d'accueil provisoire (CAP) et au sein même de la "Jungle" où vivent entre 3.900 et 5.000 migrants, selon les sources, dans l'espoir de rejoindre la Grande-Bretagne.

A.M avec AFP