Bernard Thibault, 13 ans à la tête de la CGT

La crise de succession de Bernard Thibault entre dans une phase aiguë. Le "parlement" de la CGT a désavoué ce jeudi le numéro un du syndicat, en rejetant la candidature de Nadine Prigent qu'il soutenait et pour laquelle il avait obtenu le ralliement de sa direction. Retour sur le parcours de Bernard Thibault à la tête de la CGT depuis 13 ans.

Le 5 Février 1999, c’est l’avènement pour Bernard Thibault. A 40 ans, il devient secrétaire général de la CGT avec pour crédo avoir moins de contestation et plus d’ouverture.

Mais c’est en 1995 que Bernard Thibault se fait connaitre du grand public. Une année particulièrement marquée par des grèves contre la réforme des retraites d’Alain Juppé.

Considéré comme le leader de la CGT des cheminots, Bernard Thibault est sous le feu des projecteurs, toujours en tête de cortège. Et, finalement le gouvernera pliera sous la pression. Une première victoire Bernard Thibault.

En 2005, c’est l’année du référendum européen. Mais aussi, une année qui marque le premier désaveu pour Bernard Thibault. Le comité confédéral de la CGT dit "non" à ce référendum. Et, Bernard Thibault prône la neutralité.

Plus récemment, l’aile dure de la CGT reprochait à Bernard Thibault sa passivité. Une critique notamment sur les grèves de l’automne 2007, et sur la défense du départ à la retraite à 60 ans. Le leader de la CGT avait préféré les négociations au rapport de force.