BFMTV
Société

Bébé retrouvé mort dans la Creuse: les parents l'ont enterré "tous les deux"

Gendarmes sur la zone de recherches à Chénérailles, dans la Creuse, ce vendredi 29 août au matin.

Gendarmes sur la zone de recherches à Chénérailles, dans la Creuse, ce vendredi 29 août au matin. - Thierry Zoccolan

Le petit Loan a été retrouvé mort ce dimanche. Son père a avoué des "violences" sur le bébé de quatre mois. Les parents ont fait croire à sa disparition pour camoufler son décès.

Les parents du petit Loan, retrouvé mort ce dimanche près d'un étang dans la Creuse, ont avoué que leur enfant avait été "victime de violences" plusieurs jours avant qu'ils ne signalent sa disparition, a déclaré dimanche soir Sébastien Farges, procureur de la République à Guéret. En garde à vue, ils ont reconnu l'avoir enterré "tous les deux".

Selon les premiers éléments de l'enquête, "l'enfant a été transporté et enterré près de l'étang", situé sur la commune de Saint-Sulpice-les-Champs. Les parents, qui l'avaient placé dans un sac plastique, sont retournés chez eux "et ont élaboré un scénario".

Le père avoue des "violences"

Selon le magistrat, "le père a déclaré avoir commis des violences" sur son enfant. Des faits confirmés par la mère, dont l'implication exacte reste encore à définir. Le procureur cherche en effet "à vérifier l'hypothèse où la mère aurait elle aussi donné des coups à son enfant". Car, pour Sébastien Farges, "les rôles de l'un et de l'autre sont beaucoup plus liés que ce qu'ils veulent bien dire".

Interrogé sur la date du décès, le procureur s'est déclaré dans l'incapacité de l'indiquer avec précision. "Les faits datent de bien avant mercredi. Par 'bien avant', j'entends quelques jours", a-t-il indiqué. C'est mercredi que le couple s'était rendu à la gendarmerie pour signaler la disparition de Loan. Ils avaient déclaré que le nourrisson avait été enlevé sous leurs yeux par un inconnu. Mais des incohérences étaient très vite apparues dans leur récit.

Une autopsie lundi

Que s'est-il passé? Le petit Loan avait des problèmes de santé, à savoir une malformation cardiaque qui a nécessité une opération en juillet. Plutôt que de parler de "punition", le procureur préfère évoquer une possible "exaspération" des parents envers "un bébé extrêmement solliciteur".

Le couple doit être présenté lundi devant un juge d'instruction, qui pourrait les mettre en examen pour "violence volontaire ayant entraîné la mort sans intention de la donner". Une autopsie de l'enfant est également prévue lundi.

M. T. avec AFP