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Bébé disparu dans la Creuse: les parents sont "avant tout des victimes"

C'est ici que l'enfant a été enlevé, sous les yeux de ses parents.

C'est ici que l'enfant a été enlevé, sous les yeux de ses parents. - BFMTV

La justice, qui avait un temps laissé courir le doute sur la véracité du récit des parents, a estimé qu'il n'existait pas de "suspicion" à leur encontre.

Ils jouaient à la pétanque sur un chemin goudronné, dans un bois, à Chénérailles. Il était 22 heures et Loan, leur bébé de quatre mois, était posé à terre non loin d'eux, dans un couffin. Mais après un bref moment d'inattention, ils ont aperçu un homme, de dos, courant avec le panier du bébé à la main. Ils n'ont pas réussi à le rattraper, pas même avec leur voiture, garée non loin. Voilà ce qu'ont raconté en substance aux enquêteurs deux parents d'une vingtaine d'années, dont le fils a disparu dans la soirée de mardi.

Un récit jugé crédible par le procureur en charge de l'enquête, Sébastien Farges. "Il n'existe pas de suspicion à leur encontre", a-t-il indiqué, alors que les deux parents sont ressortis libres de leur garde à vue dans la soirée. "Les parents doivent être considérés avant tout comme des victimes", a-t-il poursuivi.

Les faits n'ont cependant toujours pas été qualifiés par le parquet, qui ne souhaite pas encore se prononcer sur la piste d'un enlèvement ou d'une disparition.

Suspectés dans un premier temps

Dans un premier temps, le couple avait pourtant été considéré comme suspect dans l'affaire. En cause, un récit émaillé d'incohérences, et un père de famille avec un passé judiciaire. "La façon dont ils réagissent à la disparition de leur enfant n'est pas dans la norme", lâchait, jeudi, l'un des enquêteurs à BFMTV.

D'après les gendarmes, le père est connu pour violences sur sa femme, alors qu'elle était enceinte. Le voisinage confirme un caractère pour le moins tempétueux. Vendredi, les recherches du petit Loan se poursuivaient, mobilisant une cinquantaine de gendarmes et un hélicoptère.