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Bébé disparu dans la Creuse: les parents en garde à vue pour "enlèvement " et "séquestration"

Gendarmes sur le site des recherches, à Chénérailles, dans la Creuse.

Gendarmes sur le site des recherches, à Chénérailles, dans la Creuse. - BFMTV

Ils avaient eux-mêmes signalé la disparition du petit Loan mercredi soir. Les recherches pour retrouver l'enfant n'ont toujours rien donné.

L'enquête se retourne contre eux. Les parents de Loan, le bébé de 4 mois disparu dans la Creuse depuis mercredi soir, ont été placés en garde à vue ce samedi pour "enlèvement", "séquestration" et "violences sur mineur", a déclaré dans la soirée Sébastien Farges, le procureur de la République à Guéret. 

Vers 22 heures mercredi, les parents s'étaient eux-mêmes rendus à la gendarmerie pour signaler la disparition de leur enfant sur une aire de loisirs du village de Chénérailles. Ils avaient affirmé que Loan, qu'ils avaient laissé dans leur voiture non loin d'eux, avait été enlevé par un inconnu alors qu'ils jouaient à la pétanque.

Mais les enquêteurs avaient tout de suite relevé des incohérences dans leur récit. "J'ai des raisons plausibles de croire qu'il y a des incohérences et des invraisemblances dans le discours des deux parents", a réaffirmé ce samedi le procureur.

Le grand-père ne croit pas au récit des parents

Même la famille de la jeune femme ne croit pas à leur version des faits. "Pour moi, ce n'est pas un kidnapping", estime sur BFMTV Claude Dionnet, le compagnon de la grand-mère du bébé. "Pourquoi kidnapper l'enfant de gens qui n'ont pas d'argent?"

L'homme insiste pour que la mère de l'enfant "dise à sa mère, si elle ne veut pas me le dire, ce qui s'est passé."

Violences conjugales

Le couple habite depuis trois ans à Lavaveix-les-Mines, commune située à 10 km de Chénérailles, ont indiqué plusieurs voisins. Ils ont auparavant résidé dans plusieurs localités de la Creuse, et seraient suivis par les services sociaux.

Une ancienne amie de la mère, âgée d'une vingtaine d'années, a expliqué que celle-ci ne souhaitait pas quitter son compagnon malgré des violences conjugales. Selon nos informations, le père est déjà connu des services de police, notamment pour des violences.

Pessimisme

Samedi, les gendarmes avaient étendu la zone initiale de recherche pour retrouver le nourrisson. Le procureur Sébastien Farges n'a néanmoins pas caché son pessimisme. "Les chances de retrouver ce (samedi) soir ou dans les jours qui viennent un enfant vivant, et même tout simplement de retrouver l'enfant, sont très minces", a-t-il déclaré dans la soirée.

M. T.