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Société

"Balance ton métro": une membre d'un collectif féministe assigne la RATP en justice

Un numéro d'urgence permet d'alerter en cas de harcèlement.

Un numéro d'urgence permet d'alerter en cas de harcèlement. - AFP

Parmi les revendications des collectifs, former des agents à la question du harcèlement ou encore ouvrir une ligne d'alerte dédiée.

Deux collectifs féministes, Nous Toutes et Les Effrontées, ont lancé ce mercredi une campagne de communication sur les réseaux sociaux. A travers le hashtag "Balance ton métro", ils invitent les internautes à raconter le harcèlement sexuel dont elles ont été victimes dans les transports parisiens. 

"C'est une action qu'on a organisée sur un coup de tête. On l'a mise en place hier soir", raconte sur BFM Paris, Anaïs Leleux, militante du collectif Nous Toutes. "L'idée n'était pas de sensibiliser les usagers. Eux, nous pensons qu'ils ont compris. Nous sommes un an et demi après "Me too". On voulait interpeller la RATP et qu'ils passent enfin à l'action."

La jeune femme explique avoir été victime d'une agression dimanche soir à la station place d'Italie. "Cela a duré une vingtaine de minutes et je n'ai croisé aucun agent sur ma route", déplore t-elle. 

Former des agents " à accueillir la parole des victimes"

Parmi les revendications des collectifs, former des agents à la question du harcèlement ou encore ouvrir une ligne d'alerte dédiée.

"On attend d'avoir des agents formés et capables d'accueillir la parole des victimes", affirme t-elle. "Quand on est victime d'une agression sexuelle dans le métro et qu'on se tourne vers les agents de la RATP, ils nous culpabilisent ou nous répondent "que voulez-vous qu'on y fasse?" Cela montre bien que tout n'est pas fait et qu'il y a encore du travail à faire."

Anaïs Leleux a ainsi annoncé sur notre antenne son désir d'assigner la RATP au civil. "On part du principe que la RATP, en tant que transporteur, a pour obligation légale d'assurer la sécurité des usagers et des usagères", explique t-elle. 

La RATP a renforcé ses actions contre le harcèlement

La RATP a réagi sur son compte Twitter. "La #RATP et @IDFmobilites sont fortement engagés pour garantir la sécurité de ses voyageurs et condamnent fermement les actes de harcèlement qui peuvent se produire dans les transports publics", écrit-elle, rappelant que 5000 bornes d'appel sont à la disposition des voyageurs dans les gares et stations. Une ligne téléphonique d'alerte a par ailleurs été mis en place au 31 17.

Cyrielle Cabot