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Société

Baisse de 4,9% des ventes de cigarettes en 2012

Les ventes de cigarettes ont chuté de 4,9% en volume en 2012.

Les ventes de cigarettes ont chuté de 4,9% en volume en 2012. - -

Les hausses régulières de prix du tabac commencent à porter leurs fruits : les ventes de cigarettes ont baissé de près de 5% l'an dernier. C'est la première fois depuis les fortes hausses de 2003-2004 que l'augmentation des prix a un réel effet sur les ventes de tabac.

Les ventes de cigarettes ont chuté de 4,9% en volume en 2012, en raison des hausses régulières de leur prix de vente, annoncent Les Echos dans leur édition de mardi. Le quotidien économique, qui cite "plusieurs sources" sans les nommer, indique que ce recul représente 2,6 milliards de cigarettes en moins vendues l'année dernière. Ce repli s'est accéléré à la suite de l'augmentation de 40 centimes du prix des paquets de cigarettes en octobre 2012, poursuit le journal. Les volumes vendus avaient en effet accusé une baisse de seulement environ 3% au premier semestre. Les Echos notent que les ventes de tabac à rouler ont bondi de 6,4% en volume en 2012, ce qui n'a pas empêché les volumes globaux de tabac vendu sur l'année de reculer d'un peu plus de 3,3%. Le marché a toutefois continué de progresser en valeur, du fait de l'augmentation des prix.
La ministre de la Santé, Marisol Touraine, a annoncé en décembre qu'il y aurait une nouvelle hausse des prix du tabac en juillet 2013. Dans un récent rapport, la Cour des comptes prônait la refonte de la politique antitabac en France et recommandait d'augmenter les prix de façon "suffisamment marquée pour provoquer (...) une baisse effective et durable de la consommation" de tabac.

«Ça me faisait un trou énorme dans mon budget »

Cette hausse des prix a été décisive pour beaucoup, à l’image de Clémence qui s’est confiée au micro d’RMC : « Je me suis rendue compte que ça me faisait un trou énorme dans mon budget et que là, plus volontiers, je me dis que je peux aller me faire un cinéma ou un restaurant. Et c’est fou de voir combien de temps va rester un billet de 20 euros dans mon portefeuille contrairement au moment où j’achetais des cigarettes, où là il ne restait pas plus de cinq minutes ». D’autres, un peu plus accro à la nicotine, plutôt que de stopper la cigarette, se sont rabattus sur le tabac à rouler, moins onéreux. « Les cigarettes sont devenues hors de prix, le fait de fumer des roulées, ça me dure 15 jours », explique Florence. Et si certains fumeurs se sentent montrés du doigt, les buralistes aussi se plaignent d’une image dégradée en plus d’une baisse des ventes. « La réalité c’est que l’on fait moins de ventes. Il y a le prix et puis la pression qu’on a, nous et les fumeurs : vous ne vous rendez pas compte, c’est un poison… etc. On est des pestiférés ».

La Rédaction avec Reuters