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Avec la baisse de son coût, le permis national attire davantage les chasseurs

Un an après la baisse de 400 à 205 euros, le permis national attire de nouveaux chasseurs, qui délaissent le permis départemental.

Il y a tout juste un an, Emmanuel Macron faisait un joli cadeau aux chasseurs en divisant le prix du permis national de chasse par deux, passant de 400 à 200 euros. La mesure a porté ses fruits selon la Fédération nationale de la chasse (FNC): elle a annoncé au Figaro le 13 août dernier que le nombre de demandes de validation de permis de chasse a augmenté de près de 40% par rapport à 2018.

Un permis national plus attractif

Alors que les premières validations du permis de chasse pour la saison 2019-2020 ont débuté le 1er juillet, la fédération en charge de la défense des intérêts cynégétiques annonce que la baisse du prix du permis national a des effets bien visibles sur les inscriptions:

"Au mardi 13 août, sur les 600.000 demandes de validation de permis de chasse, 290.000 concernent le national, soit plus de 48 % des dossiers", a annoncé Thierry Coste, porte-parole de la FNC dans les colonnes du Figaro.

Avec la baisse de son tarif, le permis national (205 euros avec les frais de dossier) est effectivement devenu plus attractif que le permis départemental, qui s'élève à 143 euros pour une zone limitée, à la différence du premier. Alain Vialars, chasseur depuis des années confirme à BFMTV cette attractivité:

“J’ai des amis un peu partout en France qui m’appelaient, par exemple en Bretagne pour aller chasser la bécasse. Mais ça signifiait prendre un timbre supplémentaire. Les coûts s'accumulent, c’était difficile de pouvoir y répondre, alors que dorénavant j’ai un permis qui me permet d’aller chasser partout", explique-t-il.

Baisse des recettes pour la FNC

Un engouement dont se félicite la FNC, tout en reconnaissant que les professionnels du secteur ont encore du travail pour changer en profondeur l'image de la chasse ne France:

“Nous avons le devoir, nous responsables fédéraux de casser cette image et de faire en sorte d’attirer le plus grand nombre de gens vers l’environnement et la nature”, estime sur notre antenne Jean-Bernard Portet, président départemental de la Fédération de chasse de Haute-Garonne.

Une volonté d'attirer de nouveaux adhérents, alors que les recettes de la FNC vont mécaniquement baisser avec la diminution du prix du permis, s'inquiètent certains membres:

"En diminuant le prix du permis national, les recettes de la FNC vont diminuer d’autant. Ils ne pourront plus nous indemniser autant", s'alarme Pierre Renouf, agriculteur chasseur en Picardie, dans les colonnes de Ouest France, qui précise que des réunions sont organisées sur la question d'ici la fin du mois d'août avec la FNSEA et des membres du gouvernement.
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