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Société

Aucune certitude sur le sort des jumelles suisses disparues

Le procureur de Marseille, Jacques Dallest (à gauche) et son homologue de Lausanne, Pascal Gillieron. Les enquêteurs n'ont encore aucune certitude sur le sort des jumelles suisses disparues depuis leur enlèvement par leur père le 30 janvier, ont-ils dit m

Le procureur de Marseille, Jacques Dallest (à gauche) et son homologue de Lausanne, Pascal Gillieron. Les enquêteurs n'ont encore aucune certitude sur le sort des jumelles suisses disparues depuis leur enlèvement par leur père le 30 janvier, ont-ils dit m - -

MARSEILLE (Reuters) - Les enquêteurs n'ont toujours aucune certitude sur le sort des jumelles suisses de six ans disparues depuis leur enlèvement...

MARSEILLE (Reuters) - Les enquêteurs n'ont toujours aucune certitude sur le sort des jumelles suisses de six ans disparues depuis leur enlèvement par leur père le 30 janvier dernier.

Une réunion de coordination s'est tenue mercredi à Marseille entre les enquêteurs suisses, italiens et français. Des représentants d'Interpol étaient également présents.

"A ce jour, nous ne savons pas où se trouvent les jeunes filles. Nous n'avons aucune certitude sur leur sort", a dit à la presse le procureur de Marseille, Jacques Dallest.

"L'enquête se poursuit de manière très active. Beaucoup d'investigations restent encore à mener sur les trois territoires dans cette affaire hors normes et très particulière", a-t-il ajouté.

Seule certitude, le père des jumelles a envoyé depuis le sud de l'Italie, peu avant de se suicider, une lettre à sa femme dans laquelle il fait état de la mort des fillettes.

"C'est un jeu de piste criminel qu'il nous appartient encore de déchiffrer", dit Jacques Dallest.

Son homologue de Lausanne, Pascal Gillieron, confirme pour sa part que les enquêteurs sont toujours à la recherche du magnétophone dont le père, Matthias Schepp, ne se séparait jamais et qui pourrait contenir un message donnant des informations sur le sort des fillettes.

Il précise que les enquêteurs n'excluent aucune piste, pas même celle d'une complicité dans la région lyonnaise, évoquée mardi par la mère d'Alessia et Livia.

ZONES D'OMBRE

"On doit laisser ouvertes toutes les portes. La possibilité de l'intervention d'un tiers reste présente. On continue à enquêter dans ce sens", a dit le magistrat suisse. "Ce que l'on sait, c'est que le téléphone de Matthias Schepp a été localisé aux alentours de Lyon, sur le chemin normal qui mène de Suisse à Marseille."

Les enquêteurs cherchent surtout à reconstituer précisément le périple de Matthias Schepp, parti de Saint-Sulpice, dans le canton de Vaud, en Suisse, le 30 janvier, jusqu'à Cerignola, dans la région des Pouilles, où il s'est jeté sous un train le 3 février.

Les policiers ont perdu la trace des fillettes sur le ferry "Scandola", qui assurait la traversée entre Marseille et Propriano (Corse-du-Sud) dans la nuit du 31 janvier au 1er février.

"Cette enquête peut encore connaître des rebondissements. Il y a des zones d'ombre et d'incertitudes qu'il nous faut encore lever", reconnaît le procureur de Marseille.

Aux questions pressantes des journalistes sur la découverte supposée de traces de sang au cap Corse ou sur les témoignages qui attesteraient de la présence des fillettes sur l'île, Jacques Dallest oppose une fin de non-recevoir et se retranche derrière la confidentialité de l'enquête.

"Le propre d'une enquête criminelle est d'envisager toutes les hypothèses", dit-il. "Tout est possible dans cette affaire, même les rebondissements les plus étonnants. On ne peut pas, pour l'instant, écarter de manière définitive la moindre piste."

Jean-François Rosnoblet, édité par Patrick Vignal