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Attentat de la rue Copernic: Hassan Diab en France ce samedi

L'attentat de la rue Copernic, perpétré en 1980 à Paris, avait coûté la vie à quatre personnes.

L'attentat de la rue Copernic, perpétré en 1980 à Paris, avait coûté la vie à quatre personnes. - AFP

Après six années de procédure au Canada, le principal suspect de l'attentat de la rue Copernic, perpétré en 1980 à Paris et qui avait coûté la vie à quatre personnes et blessé une quarantaine, va être remis aux autorités françaises. Hassan Diab sera sur le sol français ce samedi.

C'est une procédure longue de six années qui vient de s'achever entre la France et le Canada. Le principal suspect de l'attentat de la rue Copernic à Paris en 1980, Hassan Diab, devrait arriver, ce samedi en France, après avoir été remis aux autorités françaises vendredi à Montréal.

Quarte morts et une quarantaine de blessés

Hassan Diab, Libano-Canadien âgé de 60 ans, est suspecté par la police française d'avoir déposé les engins explosifs dans les sacoches d'une moto qui avait explosé le 3 octobre 1980 devant la synagogue de la rue Copernic, tuant quatre personnes et faisant une quarantaine de blessés.

Le suspect a été acheminé vendredi d'Ottawa, où il s'était constitué prisonnier mercredi, vers l'aéroport Trudeau de Montréal.

En France ce samedi

Hassan Diab devrait être en France samedi, a confirmé Donald Bayne, son avocat.

C'est vers 18 heures, heure locale, ce vendredi (minuit à Paris) que le service national des transfèrements, service dépendant de l'administration pénitentiaire française, devait prendre en charge Hassan Diab en zone internationale de l'aéroport, selon une bonne source.

Un vol Air France pour Paris devait quitter Montréal à 18H50 locale (23H50 GMT) pour une arrivée prévue vers 8 heures samedi à Paris.

La Cour suprême du Canada a refusé de se saisir du dossier

Jeudi, la Cour suprême du Canada avait refusé de se saisir du dossier d'extradition d'Hassan Diab, ouvrant automatiquement la voie à son transfert vers la France. Arrêté le 13 novembre 2008 à la demande de la justice française, cet ancien professeur de sociologie a toujours nié être impliqué dans la préparation ou l'exécution de cet attentat.

Un appel déposé, en vain

En juin 2011, un tribunal canadien avait autorisé cette extradition et un an plus tard, le ministre canadien de la Justice l'avait signée. Hassan Diab avait été remis en liberté et placé sous un strict contrôle judiciaire.

Après avoir fait appel, en vain, ce père d'une petite fille, qui fête son deuxième anniversaire samedi, s'en était remis à la plus haute juridiction canadienne. En refusant de se saisir de ce dossier, la Cour suprême a mis fin à six ans de procédures.

Jé. M. avec AFP