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Société

Assad invite la France à renoncer "aux incitations au chaos"

Le président syrien Bachar al Assad met la France en garde contre de "nouvelles incitations au chaos" et souhaite que l'arrivée de François Hollande à l'Elysée la fasse changer d'attitude, dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne russe Rossia-24.

Le président syrien Bachar al Assad met la France en garde contre de "nouvelles incitations au chaos" et souhaite que l'arrivée de François Hollande à l'Elysée la fasse changer d'attitude, dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne russe Rossia-24. - -

MOSCOU (Reuters) - Le président syrien Bachar al Assad met la France en garde contre de "nouvelles incitations au chaos" et souhaite que l'arrivée...

MOSCOU (Reuters) - Le président syrien Bachar al Assad met la France en garde contre de "nouvelles incitations au chaos" et souhaite que l'arrivée de François Hollande à l'Elysée la fasse changer d'attitude, dans un entretien diffusé mercredi par la chaîne russe Rossia-24.

"J'espère que le nouveau président pensera à l'intérêt de la France. Je suis certain qu'il ne réside pas dans de nouvelles incitations au chaos et à la crise au Proche-Orient et dans le monde arabe", dit-il.

Les Etats qui "sèment le chaos" en Syrie pourraient bien en être victimes à leur tour, avertit en outre le président.

"Pour les dirigeants de ces pays, il devient clair que ce n'est pas le 'printemps' mais le chaos et, comme je l'ai dit, si vous semez le chaos en Syrie vous pourriez être touché vous-même, ce qu'ils comprennent parfaitement", dit-il, évoquant les soulèvements populaires du "printemps arabe".

Bachar al Assad reconnaît par ailleurs que les sanctions occidentales affectent l'économie syrienne, mais assure que Damas garde de bonnes relations avec d'autres pays. La Russie est l'un des rares alliés du régime baassiste, en proie à un soulèvement dont la répression a suscité l'indignation d'une bonne part de la communauté internationale.

Damas impute depuis des mois ce soulèvement à des "terroristes" soutenus par des pays étrangers, visant notamment l'Arabie saoudite et Qatar, favorables à des livraisons d'armes à destination des insurgés.

Les attentats commis récemment à Damas et à Alep ont relancé cette théorie du complot étranger, mais l'opposition accuse les autorités de les avoir elles-mêmes ordonnés pour discréditer les rebelles.

Steve Gutterman, Jean-Philippe Lefief pour le service français