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Apologie du terrorisme: l'enfant de 8 ans "ne sait pas" ce qu'est le terrorisme selon son père

Le petit garçon de huit ans avait indiqué en classe être "du côté des terroristes" après l'attaque contre Charlie Hebdo. Entendu par la police avec son père, ce dernier estime que son fils regrette et n'avait pas conscience de ses propos.

Son fils "ne sait pas ce qu'est le terrorisme", affirme ce jeudi sur BFMTV le père du garçon de huit ans, entendu à Nice pour apologie du terrorisme. L'enfant aurait dit en classe être "du côté des terroristes", au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo. Selon son père, "ça lui est venu de lui-même", "sur un coup de tête".

L'enfant a été auditionné par la police mercredi avec son père, après une plainte de l'école contre ce dernier. Une plainte déposée notamment à cause d'une altercation qui aurait eu lieu dans le bureau du directeur avec le père de l'enfant. La direction se serait également plainte de l'intrusion du père dans l'école à plusieurs reprises depuis l'incident.

"Est-ce que tu sais ce que c'est qu'est le terrorisme ?"

Le père du petit garçon explique en tout cas que son fils, scolarisé en CE2, n'avait pas conscience de la portée de ses propos. "Je lui ai demandé, mon fils, est-ce que tu sais ce qu'est le terrorisme, il m'a dit non. Est-ce qu'on souhaite la mort à des êtres humains, il m'a dit non", raconte le père du petit garçon. Il relate qu'après son entretien avec le directeur, l'enfant est allé s'excuser dans les classes. 

Depuis l'événement, le père de famille explique que son fils "n'a plus envie d'aller à l'école" et dénonce l'acharnement du directeur de l'établissement. 

Une audition pour comprendre les faits

Lors de l'entretien avec la police, le jeune garçon a reconnu avoir tenu ses propos mais "qu'il n'en connaissait pas vraiment la portée". L'audition de cet enfant qui a suscité des réactions politiques était destinée à "comprendre ce qu'il s'était passé exactement, et ce qui avait pu le conduire à dire cela. On peut regrette que ça ait eu la forme d'une audition ordinaire, mais compte-tenu contexte, il nous a semblé qu'on pouvait aller un peu plus loin", indique Fabienne Lewandowski, directrice-adjointe de la sécurité publique des Alpes-Maritimes. 

Les parents du petit garçon envisageraient par ailleurs de porter plainte pour des propos humiliants de la direction envers l'enfant. Une accusation que rejette le directeur. Une source précisait à BFMTV mercredi que le père de famille était "très défavorablement connu de l'école pour son comportement véhément depuis plusieurs mois".

C. B