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Société

Anti-pass sanitaire: avec 141.655 manifestants selon l'Intérieur, la mobilisation recule encore

Manifestation contre le pass sanitaire à Paris, le 4 septembre 2021

Manifestation contre le pass sanitaire à Paris, le 4 septembre 2021 - THOMAS COEX © 2019 AFP

La mobilisation anti-pass est en baisse depuis plusieurs semaines. Samedi dernier, près de 160.000 manifestants avaient été recensés par le ministère de l'Intérieur dans les rues de France.

Un total de 141.655 personnes, dont 18.425 à Paris, ont manifesté contre le pass sanitaire en France pour le huitième samedi consécutif, soit une mobilisation de nouveau en baisse, selon le ministère de l'Intérieur. A 19 heures, le ministère avait comptabilisé 215 rassemblements, dont cinq à Paris.

160.000 manifestants la semaine dernière

La mobilisation est en baisse depuis plusieurs semaines, selon les chiffres du ministère. Le week-end dernier, près de 160.000 manifestants avaient été recensés par les autorités, dont 14.500 à Paris. Il y a quinze jours, environ 175.000 personnes avaient manifesté et près de 215.000 il y a trois semaines, selon le ministère.

Les chiffres du collectif militant Le Nombre jaune, qui publie un décompte ville par ville n'étaient pas disponible pour l'heure. Le collectif avait recensé quelque 323.000 manifestants en France le week-end dernier.

21 personnes interpellées, dont 3 à Paris

A Paris, où cinq rassemblements étaient programmés pour ce 8e samedi de mobilisation, des milliers de manifestants ont défilé depuis le pied de la tour Eiffel jusqu'aux Invalides, à l'appel du mouvement des Patriotes de Florian Philippot.

"On boycotte ce pass sanitaire (....) on va mettre une 3e dose de boycott. A la fin ce pass sanitaire tombera", a lancé Florian Philippot, promettant d'aller "jusqu'à la grève générale s'il le faut", à l'arrivée du cortège, auquel a participé également le souverainiste Nicolas Dupont-Aignan ou l'avocat Fabrice di Vizio, devenu héros des antivaccins.

En chemin, certains ont sifflé les clients des bars et restaurants, les traitant de "collabos", a constaté l'AFP.

Composé de 500 personnes, pour la plupart non masquées, selon une journaliste de l'AFP, un autre cortège a défilé dans le centre de la capitale, entre Bourse et Palais Royal. De taille similaire, une troisième manifestation s'est achevée place de la Bastille.

Par ailleurs, des manifestants isolés se sont infiltrés peu avant 17 heures dans le centre commercial des Halles, entraînant une intervention de la police. Au total, 21 personnes ont été interpellées, dont 3 à Paris, a précisé le ministère. Un membre des forces de l'ordre a été légèrement blessé.

"C'est toujours non au pass sanitaire"

A Marseille, 2500 manifestants sont partis du Vieux-Port, la grande majorité sans masque, sous un franc soleil et à grand renfort de drapeaux français. "C'est toujours non au pass sanitaire, ni mouton. Non à la discrimination. Non à l'intimidation : liberté", indiquait une pancarte.

Ils étaient également 7000 à Montpellier, 3700 à Lyon, répartis en deux cortèges, 2900 à Nice (contre 2200 la semaine dernière), 2700 à Lille, 2400 à Nantes, selon la préfecture (3950 la semaine dernière), 2200 à Aix-en-Provence (police), Toulon (préfecture) et Dijon (préfecture), 1700 à Clermond-Ferrand (préfecture), 950 à Saint-Etienne (préfecture) et 700 à Saint-Nazaire.

A Rennes, on a dénombré 1500 manifestants (2000 la semaine dernière), selon la préfecture, où parmi les pancartes on pouvait lire "Injection ARNm, solution pour la dépopulation ?". A Toulouse quelque 2500 personnes (préfecture) ont manifesté au cri de "liberté !". "Le pass aux sanitaires", "touche pas à mon gosse", pouvait-on lire sur des pancartes.

2900 à Bordeaux

A Bordeaux, ils étaient 2900 "au plus fort" de la manifestation, selon la préfecture, 1500 à Besançon et 2200 à Strasbourg, au milieu de nombreux de drapeaux français et plusieurs bonnets phrygiens. Drapeau du syndicat agricole de la Confédération paysanne en main, Dominique déplore "la mise en fiche de la population à travers un pass sanitaire obligatoire et excluant". Selon lui, à ce stade, le vaccin, c'est de la "roulette russe".

"On va se faire virer le 15 septembre, je trouve ça totalement injuste. On sauve des vies, on est présent pour la population, et on se retrouve arrêtés, on n'a plus le droit de travailler juste parce que le président a décidé qu'il fallait nous mettre de côté", a lancé Norbert, un pompier de 45 ans qui a refusé de donner son nom.

"Non au pass nazitaire", pouvait-on aussi lire à Lille.

E.R avec AFP