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Société

Amiens-Nord : la CGT Goodyear veut créer une Scop pour reprendre l'usine

Les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord pourraient reprendre le site grâce à une Scop, une société coopérative et participative.

Les salariés de l'usine Goodyear d'Amiens-Nord pourraient reprendre le site grâce à une Scop, une société coopérative et participative. - -

La CGT souhaite créer une Scop (une société coopérative) pour reprendre le site Goodyear d’Amiens-Nord dans la Somme, à la place du projet qu’avait un temps envisagé l’américain Titan avant de se rétracter. La direction de Goodyear doit maintenant donner son accord.

Une lueur d’espoir pour les salariés de l’usine Goodyear d’Amiens Nord, dans la Somme ? La CGT Goodyear veut en effet créer une Scop (société coopérative et participative) pour reprendre le site à la place de l’américain Titan International, dont le patron a défrayé la chronique en envoyant une lettre à Arnaud Montebourg pour lui dire pourquoi il ne souhaitait plus investir en France. « On a travaillé à la possibilité de créer une Scop pour réaliser exactement le même projet que celui qui devait être mis en œuvre par Titan », a annoncé l'avocat de la CGT Fiodor Rilov aux salariés rassemblés sur le parking de l'usine. Ils devaient par la suite entamer une journée de mobilisation avec un rassemblement sur le parvis de l'Hôtel de ville et un défilé dans les rues d'Amiens. « Ce projet ne pourra se mettre en place que si une immense majorité des salariés de cette usine décide de s'en emparer », a ajouté l'avocat. Pour lui, « le projet de Titan avait un seul défaut: il était porté par Titan (...) qui refusait de signer un engagement sur la production ».

La balle dans le camp de la direction de Goodyear

Pour que le projet aboutisse, il faut maintenant que la direction de Goodyear cède la licence à la nouvelle entité dont les salariés seraient les associés majoritaires : « Goodyear doit accepter de donner à une éventuelle Scop la marque, (...) tout ce qu'il était prêt à livrer gratuitement a Titan. S'ils nous disent non, il va falloir qu'ils expliquent au juge pourquoi ils préfèrent licencier 1 200 personnes », a poursuivi l'avocat de la CGT, devant quelque 300 salariés de Goodyear. Si elle réussit à mettre son projet sur pied, la CGT espère sauver environ 800 des 1 173 emplois. Dans sa lettre, le PDG de Titan Maurice Taylor avait d'ailleurs accusé le syndicat d'être en partie responsable de la situation.

Mathias Chaillot avec agences