BFMTV
Société

Amiens : agression raciste près d’une mosquée

Les deux agresseurs "de la mosquée d'Amiens" sont toujours en fuite

Les deux agresseurs "de la mosquée d'Amiens" sont toujours en fuite - -

Il y a quatre jours à Amiens, deux hommes de 70 et 71 ans qui se rendaient à la mosquée ont été agressés et roués de coups par deux personnes d'une vingtaine d'années, toujours en fuite. Le CFCM condamne un acte raciste.

Dans la nuit du 4 au 5 mai, vers 4h30, deux hommes âgés de 70 et 71 ans, en route vers la mosquée située dans le quartier du Colvert au nord d'Amiens (Picardie), ont été violemment agressés par deux jeunes d’une vingtaine d’années qui ont proféré des insultes racistes, et ont affiché leur appartenance à l'extrême droite. Le Conseil français du culte musulman (CFCM) a condamné hier ces agressions. 

Les victimes sous le choc

Une enquête pour violences aggravées, commises en réunion, a été ouverte par la direction départementale de la Sécurité publique de la Somme (Picardie). Les deux victimes sont sorties de l'hôpital sans trop de dommages physiques, mais elles sont encore sous le choc. Tout comme la communauté musulmane du quartier. Depuis l'agression, des CRS et des gendarmes surveillent le quartier, ce qui a créé quelques tensions avec les jeunes. Dans la nuit de lundi à mardi, des poubelles ont été incendiées et un abribus a été détruit. Les enquêteurs sont toujours à la recherche des deux agresseurs, et de leur voiture, une Peugeot 206 bleue ou verte. Un appel à témoins a été lancé.

« On est tous choqués, ça aurait pu être nos parents »

Djamel a 32 ans, c'est un fidèle de la mosquée de la rue Winston Churchill : « On est tous choqués. On est triste car ça aurait pu être nos parents. Ce qui a été rapporté par les victimes c’est que ce sont des gens qui ont agi pour l’extrême droite. Ils ont peut-être voulu nous faire peur à nous la communauté musulmane. Et c’est vrai que depuis les histoires avec Mohamed Merah, on sent qu’il y a des tensions. Ca peut-être par la parole, par le fait d’être dévisagé. Toutes ces choses-là, on les ressent de plus en plus. On est mis à l’écart : on est musulmans donc on ne fait pas partie de la société ».

La Rédaction, avec Benjamin Smadja