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Société

Alcool : des éthylotests dans les bars et les boîtes de nuit

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Jean-Louis Borloo a annoncé la mise en place d’éthylotests dans les établissements de nuit à partir de cet été pour lutter contre l’alcool au volant.

Des éthylotests à la sortie de tous les débits de boisson dès l'été prochain pour mieux lutter contre l'alccol au volant. L'annonce a été faite hier soir France 2 par le ministre de l'Ecologie, Jean-Louis Borloo, qui va dès ce matin avec la ministre de la Santé Roselyne Bachelot adresser au Conseil d'Etat un décret qui va rendre obligatoire ces éthylotests dans tous les établissements, bars ou restaurants ouverts jusqu à 2 heures du matin.

Selon le ministre, les professionnels du secteurs sont d'accord car ils se disent conscients du problème, d'ailleurs 350 sites pilotes ont déjà mis en place ces mesures dans l'Ouest de la France, a-t-il indiqué.

On se dirige vers deux sortes de solutions. Soit des éthylotests chimiques seraient installés, dans un petit panier par exemple, à la sortie du bar ou du restaurant et ce serait au conducteur de souffler dedans pour vérifier son aptitude à prendre le volant, soit il s'agit, comme dans certaines boites de nuit aujourd'hui, d'éthylotests electroniques fixés au mur dont on change les embouts régulièrement.

A chaque fois, il en irait de la responsabilité du client, ce ne serait pas au responsable d'établissement de faire la police et d'obliger à souffler dans l'appareil, ou dans le ballon. En revanche, selon plusieurs sources proches du gouvernement, ce serait les responsables d'établissements et donc aux clients de financer les équipements : 30 à 40 centimes, c'est le cout d'un éthylotest chimique, 500 euros à l'achat et 100 euros d'entretien annuel pour un éthylotest électronique et fixe.

Pour justifier ce dispositif, Pierre Gustin, délégué général à la prévention routière, explique que « souvent, les consommateurs ne savent pas qu'ils ne sont pas en mesure de conduire, qu'ils ont dépassé les normes tolérées, les fameux 0,5 gramme d'alcool par litre de sang. On veut les aider à se rendre plus responsables et en mettant à leur disposition ces éthylotests, même si on ne peut pas les obliger à souffler dans le ballon, ils n'auront plus d'excuse et ne pourront plus dire « je ne savais pas que j'avais trop bu ».

La rédaction et Christophe Bordet