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Société

Alain Afflelou : "On est en train de revenir en 1789"

Alain Afflelou continuera de payer ses impôts en France.

Alain Afflelou continuera de payer ses impôts en France. - -

L'opticien et chef d'entreprise Alain Afflelou, qui part s'installer en Angleterre mais continuera de payer ses impôts en France, juge sévèrement la politique fiscale actuelle.

L'opticien Alain Afflelou, qui doit s'installer prochainement à Londres "pour deux ou trois ans", a dénoncé samedi "une guerre de tranchées" livrée, selon lui, aux entrepreneurs et à "ceux qui réussissent".

"On est en train de faire une guerre de tranchées, de revenir en 1789 : il faut arrêter de dire que les chefs d'entreprises sont des voleurs, des voyous, des gens malhonnêtes", a estimé l'entrepreneur, interrogé sur RTL.

En revanche, même s'il dénonce une "fiscalité injuste et confiscatoire", il n'entend pas rendre son passeport contrairement à Depardieu : "Je ne quitterai pas ma nationalité pour ne pas payer d'impôts", assure-t-il.

Il paiera toujours ses impôts en France

L'opticien part s'installer Londres pour quelques années à la demande de son actionnaire majoritaire, le fonds d'investissement britannique Lion Capital, afin d'y développer son entreprise vers le nord de l'Europe.

"Deux ou trois ans" durant lesquels il continuera de payer ses impôts en France : "Je ne cherche pas à jongler : j'ai toujours payé mes impôts en France même quand j'étais en Suisse, je paierai en Angleterre ce que je dois payer et en France ce que je dois payer. J'en paye beaucoup et je n'ai pas à en rougir. Mais le sytème en France est extrêmement défavorable pour tous les chefs d'entreprise et ceux qui cherchent à entreprendre."

Alain Afflelou rejoint Laurence Parisot, la patronne du Medef, qui a dénoncé vendredi des propos "insupportables" aux relents de "guerre civile". Depuis la rentrée de septembre, les soupçons d'exil fiscal ont été nourris en France par le départ de plusieurs fortunes à l'étranger. Celui, assumé pour des raisons fiscales, de Gérard Depardieu vers la Belgique, a suscité de nombreuses réactions dans le monde du cinéma.

A. G. avec AFP