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Affaire Dekhar : l'homme qui l'a hébergé puis dénoncé mis en examen

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L'homme qui a accueilli à son domicile Abdelhakim Dekhar, tireur présumé de BFM TV, Libération et La Défense, est soupçonné de l'avoir aidé à cacher l'arme qui a servi à tirer.

Nouveau rebondissement dans l'affaire Dekhar, du nom du tireur présumé de BFMTV, La Défense, et Libération. L'homme qui a hébergé Abdelhakim Dekhar en novembre dernier à Courbevoie, dans les Hauts-de-Seine, a été mis en examen vendredi par le juge en charge de l'enquête. Il est notamment soupçonné d'avoir caché ou fait disparaître l'arme qui a servi dans les différentes fusillades.

Cet homme d'une trentaine d'années a été mis en examen pour recel de malfaiteur et "dissimulation ou destruction de preuves", a précisé une source judiciaire. Le parquet avait demandé sa mise en détention provisoire mais le juge d'instruction l'a laissé libre sous contrôle judiciaire.

Il était jusqu'à sa mise en examen entendu comme simple témoin dans l'affaire, mais des révélations qu'il a faites jeudi durant son audition à la brigade criminelle ont conduit à sa mise en examen. "Il a évolué par rapport à ses déclarations initiales", confirme la source judiciaire.

Deux jours de trop?

L'homme s'est toujours dit étranger aux faits commis par Abdelhakim Dekhar. Il l'avait dénoncé à la police dans un commissariat de Courbevoie, ce qui avait permis à la police de le localiser puis de procéder à son arrestation, le 20 novembre au soir, dans un véhicule garé dans un parking de Bois-Colombes.

Selon Europe 1, il serait rentré le lundi d'un séjour à l'étranger, et aurait tout de suite appris d'Abdelhakim Dekhar en personne qu'il était le tireur recherché par la police. Or, il ne l'a dénoncé que le mercredi en début de soirée. Durant ces deux jours, il aurait aidé le tireur présumé à dissimuler l'arme qui avait été utilisée, et qui n'a toujours pas été retrouvée, selon la justice.

Abdelhakim Dekhar avait été mis en examen et écroué dans la nuit de 22 au 23 novembre pour tentatives d'assassinats à BFM TV, Libération et à La Défense. Hospitalisé puis placé à la prison de Fleury-Mérogis, il a entamé une grève de la faim, récusé son avocat, puis réclamé d'obtenir le statut de prisonnier politique, en vain.

La rédaction