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Affaire de l'appartement: une enquête interne de la CGT blanchit Thierry Lepaon

L'ancien secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon.

L'ancien secrétaire général de la CGT, Thierry Lepaon. - Patrick Kovarik - AFP

Plus de six mois après les révélations du Canard Enchaîné sur les coûteux travaux réalisés dans l'appartement de Thierry Lepaon aux frais de la CGT, le syndicat a blanchi son ancien numéro un, dans une enquête interne.

Une enquête interne de la CGT vient de blanchir son ancien secrétaire général, Thierry Lepaon, dans l'affaire des coûteux travaux de son appartement, révélée fin octobre par le Canard Enchaîné, a annoncé son successeur à la tête de la CGT, Philippe Martinez, ce mardi.

Les travaux "ont été réalisés en dehors de la responsabilité du secrétaire général", qui n'a "notamment pas eu connaissance des devis" et "a découvert les travaux une fois ceux-ci achevés", a déclaré Philippe Martinez devant la direction élargie de la centrale, selon la CGT. Il a en revanche estimé que la facture des travaux était "en décalage par rapport à la réalité des prestations effectuées" et n'a pas exclu "un recours juridique".

Fin octobre 2014, le Canard Enchaîné avait rapporté que 130.000 euros de travaux avaient été réalisés dans l'appartement de fonction et le bureau de Thierry Lepaon, aux frais du syndicat. Des révélations qui avaient poussé Thierry Lepaon à démissionner de ses fonctions, en janvier. 

"Mesures correctrices"

Pour éviter qu'une telle situation ne se reproduise, le syndicat a pris "des mesures correctrices", selon Philippe Martinez: "Au moins trois devis" seront désormais requis pour "les montants supérieurs à 5.000 euros", et diverses autorisations seront nécessaires pour les montants supérieurs à 10.000 euros.

Par ailleurs, la CGT a "décidé de recruter" un "directeur administratif et financier" pour "travailler avec plus de rigueur". Autre mea culpa: le syndicat a "individuellement et collectivement sous-estimé la gravité de la crise" qu'elle traversait, "ce qui nous a conduits à un manque de clarté et de réactivité", a estimé Philippe Martinez.

Le numéro un de la CGT a de nouveau regretté que "des documents pris en interne" aient été "diffusés à la presse, alimentant une campagne de presse sans précédent à l'encontre du premier dirigeant de la CGT et de son honneur". La CGT est aujourd'hui "en capacité" de "rétablir la vérité sur (...) l'honnêteté" de Thierry Lepaon.

A.S. avec AFP