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Affaire Adidas-Crédit Lyonnais: Bernard Tapie se dit "victime" et dénonce une injustice 

Bernard Tapie

Bernard Tapie - AFP

L'ancien homme d'affaires souhaite que le justice établisse de façon éclatante que ce n'est pas (lui) l'escroc."

A quelques jours de l'ouverture le 11 mars prochain du procès de l'arbitrage concernant l'affaire opposant Bernard Tapie au Crédit Lyonnais dans le cadre de la vente de la société Adidas, l'ancien homme d'affaires et ministre s'est longuement confié dans les colonnes du Journal du Dimanche avant d'être invité, ce dimanche soir, sur l'antenne de BFMTV. 

Au fil de cet entretien, il apparaît que Bernard Tapie, à qui le tribunal arbitral avait donné raison face à la banque en 2008, souhaite dans un premier temps laver son honneur. "Ce qui compte, ce n'est plus l'argent", assure-t-il, "mais qu'on établisse de façon éclatante que ce n'est pas moi l'escroc mais le Crédit lyonnais, qui a triché, menti, fraudé. [...] Moi, je n'ai pas coûté un euro au contribuable.

"Mais putain, il a fait quoi Tapie pour mériter ça? J'ai tué, j'ai violé? C'est ça que je ne supporte plus. Je veux que ça s'arrête", s'emporte-t-il encore, au fil des questions. 

"Je n'ai escroqué aucune décision de justice"

Toujours dans le JDD, Bernard Tapie assure que "ce procès est l'un des rendez-vous les plus importants de (sa) vie", soulignant qu'il souhaitait "sortir de l'étau dans lequel on (l'a) enfermé."

Pour autant, bien que ce dernier avance que "le résultat sera ce qu'il sera", il balaie d'un revers de manche les accusations "d'escroquerie" et de "détournement de fonds publics."

"Je n'ai escroqué aucune décision de justice. L'arbitrage qui m'a donné raison a été rendu par trois personnalités incontestables [...] Leur sentence m'a attribué 285 millions d'euros d'indemnités, elle a été rendue à l'unanimité", martèle-t-il.
"La réalité, c'est que je n'ai jamais cessé d'être une victime dans cette affaire. Victime hier des manœuvres du Crédit lyonnais pour me flouer sur la vente d'Adidas, victime aujourd'hui", poursuit-il. 

"Mensonger de A à Z!"

Enfin, Bernard Tapie dénonce la procédure mise en place à son encontre depuis plusieurs années. 

Quelques temps après l'annonce de l'arbitrage, "un groupe de députés socialistes a saisi la justice pour dénoncer un pseudo-détournement de fonds publics que Sarkozy aurait organisé à mon profit" assure-t-il. 

"On a donc ouvert une enquête pénale sur cette prétendue fraude, pour nourrir une contestation contre l'arbitrage devant la cour d'appel." De là, un "rapport de police intermédiaire" et non pas "définitif" a été utilisé par la justice "alors qu'il est mensonger de A à Z!" conclut-il. 

Hugo Septier