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Société

Accord pour mettre fin aux prières de rue à Paris

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PARIS (Reuters) - Les responsables de deux mosquées du 18e arrondissement de Paris ont signé avec l'Etat un accord permettant de mettre fin aux...

PARIS (Reuters) - Les responsables de deux mosquées du 18e arrondissement de Paris ont signé avec l'Etat un accord permettant de mettre fin aux prières de rue dans la capitale, a annoncé mercredi le recteur de la Grande mosquée de Paris.

L'accord, signé avec la préfecture de police de Paris et la préfecture de région, leur permettra d'occuper pendant trois ans des locaux appartenant à l'Etat.

Il s'appliquera dès vendredi, 16 septembre, "notamment pour la grande prière rituelle hebdomadaire du vendredi", précise Dalil Boubakeur dans un communiqué.

"Nous nous réjouissons de l'aboutissement de cette solution qui permettra aux musulmans du 18e arrondissement de Paris de remplir leurs obligations religieuses dans des conditions de dignité, dans le respect de l'ordre public en évitant les prières dans la rue", ajoute-t-il.

Dans un entretien au Figaro de jeudi, le ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, précise que les nouveaux locaux, d'une surface de 2.000 m2, seront loués pour 30.000 euros par an jusqu'en 2014.

"Les fidèles n'auront plus intérêt à prier dans la rue, car il n'y aura plus de culte à l'intérieur des mosquées du quartier pendant les premières semaines", explique le ministre.

Selon Claude Guéant, plus d'un millier de personnes sont concernées lors des offices des mosquées de la rue Myrha et de la rue Polonceau.

Alors que les prières de rue sont officiellement interdites à partir de ce jeudi, le ministre reconnaît que "le problème persiste à Marseille autour de deux mosquées et à Nice".

"Ma vigilance sera sans faille pour que la loi soit appliquée", poursuit-il. "Prier dans la rue n'est pas digne d'une pratique religieuse et contrevient au principe de laïcité."

Marc Angrand, édité par Philippe Bas-Rabérin