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A l'appel d'associations musulmanes, des milliers de personnages défilent à Mantes-la-Jolie pour saluer la mémoire des policiers tués à Magnanville

Des milliers de musulmans ont défilé le 19 juin à Mantes-la-Jolie pour dénoncer l'assassinat de deux policiers le 13 juin.

Des milliers de musulmans ont défilé le 19 juin à Mantes-la-Jolie pour dénoncer l'assassinat de deux policiers le 13 juin. - ELIOT BLONDET - AFP

Les associations musulmanes ont tenu a marqué leur solidarité avec la police et leur sidération devant le double-assassinat de policiers à Magnanville par Larossi Abballa le 13 juin.

Plusieurs milliers de personnes ont participé ce 19 juin à une manifestation à Mantes-la-Jolie (Yvelines). Ils répondaient à l'appel d'associations musulmanes par solidarité avec la police dont deux fonctionnaires, le couple formé par Jean-Baptiste Salvaing et Jessica Schneider, ont été tués le 13 juin à leur domicile par le djihadiste Larossi Abballa.

Pour la police, ils étaient 2.500, selon les organisateurs ils étaient entre 4.000 et 5.000. Mais l’essentiel est ailleurs: ils voulaient tous se rassembler en famille en ce début d'après-midi pour dénoncer le crime qu’Abballa a dit commettre au nom de l’Etat islamique. Le cortège s’est réuni devant la Grande Mosquée, dans le quartier populaire du Val-Fourré, dans l'ouest de la ville.

Habitants de Mantes ou des communes environnantes, scouts musulmans, mais aussi quelques dizaines de fidèles chrétiens emmenés par le père Matthieu Williamson, ouvrier du dialogue islamo-chrétien dans la ville, se pressaient en rangs serrés pour rallier la mosquée au commissariat, où travaillait Jessica Schneider, l'une des victimes de Larossi Abballa.

Sur la banderole de tête, tenue par des représentants du collectif des mosquées du Mantois, à côté des portraits souriants du couple assassiné, on pouvait lire: "Mobilisons-nous contre la barbarie!". Parmi la foule, une autre pancarte proclamait: "Je suis la police".

"On est en face d'un crime, d'un criminel ni religieux ni intellectuel, de la bêtise la plus pure", a estimé Abdelaziz El Jaouhari, président de la mosquée de Mantes-Sud, à Mantes-la-Ville, une commune limitrophe. "Les politiques à eux seuls n'ont pas les solutions, la communauté musulmane non plus, mais ensemble, on peut peut-être en trouver une".

"La patrie, la France est touchée"

Au micro de BFMTV, un homme a détaillé les motivations de ce défilé d’après lui: "Ces actes criminels ne sont pas l'objet de la communauté musulmane mais, par contre, nous avons le devoir et la responsabilité justement d’y faire face, de les dénoncer, de se mobiliser contre de manière déterminée et résolue." Un autre participant de cette marche explique que c’est parce que "la patrie, la France est touchée" qu’il est venu.

Devant l'entrée du commissariat, ceint de barrières métalliques pour contenir la foule, les dignitaires musulmans ont procédé à un dépôt de gerbe après avoir observé une minute de silence. La foule a ensuite applaudi à l'adresse des fonctionnaires de police.

R.V avec AFP