BFMTV
Société

A Brest, une chapelle à vendre aux enchères

Sainte-Anne de Kérinou, à Brest. Vendue en l'état.

Sainte-Anne de Kérinou, à Brest. Vendue en l'état. - Capture Agorastore

Propriété de la ville, le bien va être mis aux enchères sur un site spécialisé. Mais le futur acquéreur devra respecter de lourdes contraintes.

La "maison du Bon Dieu" fera-t-elle le bonheur de son futur acquéreur? La ville de Brest va mettre en vente un bien atypique, la chapelle Sainte-Anne de Kerinou, érigée au 16e siècle, rapporte Ouest France. Transformé pendant la Révolution en corps de garde et n'accueillant plus de fidèles depuis longtemps, l'immeuble se situe rue Robespierre. Il sera mis à prix pour 55.100 euros sur le site d'enchères spécialisé dans la vente de biens publics Agorastore.

Sa description ne laisse guère planer de doute sur son état: "A réhabiliter, toiture correcte". "Il s'agit d'une chapelle ancienne en pierres sous toiture ardoises, désacralisée depuis un certain nombre d'années", explique aussi le site. La surface est donnée pour 260 m² avec un terrain de 914 m² et un accès sur la rue.

Des contraintes à respecter

Pour participer aux enchères, une condition doit préalablement être remplie: avoir visité le bien. Ensuite, il faut être conscient que l'acquéreur ne fera pas exactement tout ce qu'il veut.

Premier obstacle, "un délai administratif incompressible sera nécessaire à l'issue des enchères afin de permettre le processus de désaffectation auprès de la préfecture et de l'évêché". "C'est une procédure classique et indispensable", prévient l'annonce.

Deuxième difficulté, toujours notée dans la description du bien: "La Ville de Brest aura un regard particulier sur le projet et son insertion dans l’OPAH RU (Opération Programmée d’Amélioration de l’Habitat en Renouvellement Urbain)." Ce qui n'exclut pas que ladite chapelle puisse être démolie pour par exemple la reconstruction d'un "petit collectif".

Pour résumer, tout est à réhabiliter, sauf peut-être la toiture, et la désaffectation du site par l'évêché reste à obtenir. Des amateurs?

David Namias