BFMTV
Société

60% des Français prêts à payer plus pour soutenir les agriculteurs

Visiteurs au Salon de l'agriculture 2016.

Visiteurs au Salon de l'agriculture 2016. - KENZO TRIBOUILLARD / AFP

Payer plus cher pour préserver leur agriculture? Une écrasante majorité de Français y est favorable.

En pleine crise de l'élevage, 70% des Français estiment que les consommateurs peuvent avoir confiance dans les agriculteurs et 60% se disent prêts à payer leurs produits plus cher pour assurer à ceux-ci un meilleur revenu, selon un baromètre IFOP à paraître dans Ouest-France Dimanche.

Réalisé à la veille du Salon de l'agriculture, ce baromètre révèle une augmentation du capital confiance des consommateurs vis à vis des agriculteurs. Avec 70% de réponses positives, celui-ci progresse de 3 points par rapport à 2015. De même, 59% (+ 7) des Français considèrent que les agriculteurs sont respectueux de la santé de leurs compatriotes. En matière de respect de l'environnement, leur image se redresse aussi légèrement même si une courte majorité (51%, - 5) continue à dénier cette qualité aux agriculteurs. Face à la crise actuelle, l'enquête révèle une certaine bienveillance des Français qui, à 66% (+ 11 points) se disent prêts à payer plus cher leurs produits pour garantir un revenu correct aux agriculteurs. Parmi eux, 42% seraient prêts à payer 5% plus cher et 20% jusqu'à 10%. De même, les sondés sont moins nombreux que l'an passé à qualifier les agriculteurs d'assistés (46%, - 1) ou d'égoïstes (26%, - 3).

Mais les personnes interrogées se montrent plus pessimistes sur la capacité de la filière agricole à rebondir. Ainsi, elles ne sont plus que 59% à trouver les agriculteurs modernes, contre 68% il y a un an et 44% à les juger compétitifs (contre 52%). Les manifestations des dernières semaines sont aussi à l'origine d'une détérioration de l'image du monde agricole puisque 30%, contre 20% en 2015 et 16% en 2014, estiment que le qualificatif "violents" s'applique bien aux agriculteurs. Enquête réalisée en ligne du 22 au 24 février auprès d'un échantillon représentatif de 1.915 personnes âgées de 18 ans et plus, selon la méthode des quotas.

la rédaction avec AFP