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55% des Français souhaitent que la gauche gagne en 2012

Selon un sondage Viavoice pour Libération, cinquante-cinq pour cent des Français souhaitent que la gauche gagne la prochaine élection présidentielle et tant Dominique Strauss-Kahn (à droite) que Martine Aubry devanceraient Nicolas Sarkozy en 2012. /Photos

Selon un sondage Viavoice pour Libération, cinquante-cinq pour cent des Français souhaitent que la gauche gagne la prochaine élection présidentielle et tant Dominique Strauss-Kahn (à droite) que Martine Aubry devanceraient Nicolas Sarkozy en 2012. /Photos - -

PARIS (Reuters) - Cinquante-cinq pour cent des Français souhaitent que la gauche gagne la prochaine élection présidentielle et tant Dominique...

PARIS (Reuters) - Cinquante-cinq pour cent des Français souhaitent que la gauche gagne la prochaine élection présidentielle et tant Dominique Strauss-Kahn que Martine Aubry devanceraient Nicolas Sarkozy selon un sondage Viavoice.

Dans cette enquête d'opinion à paraître lundi dans Libération, ils ne sont que 35% à prédire la victoire de la droite en 2012, soit le différentiel le plus important depuis que Viavoice pose cette question, il y six mois.

Ce souhait est conforté par le sentiment que la gauche a la capacité de conquérir le pouvoir, puisque 50% des Français pensent que l'opposition l'emporterait si l'élection avait lieu aujourd'hui, contre 41% qui sont d'un avis contraire.

La personnalité la plus fortement souhaitée pour être "le prochain président de la République" est le directeur général du Fonds monétaire international Dominique Strauss-Kahn (44 %), qui bénéficie d'un écart de 20 points par rapport au résultat obtenu par Nicolas Sarkozy (24%).

Le premier secrétaire du Parti socialiste Martine Aubry arrive en deuxième position (31%), suivie par Ségolène Royal (25%), qui fait pratiquement jeu égal avec Nicolas Sarkozy.

Tous les autres prétendants déclarés à la fonction feraient moins bien, tels François Hollande (21%), François Bayrou (18%) et Eva Joly (16%), un score jugé élevé par Viavoice compte tenu du caractère très récent de son implication officielle.

L'opposition de gauche capitalise sur le discrédit du président -- 34% seulement de popularité contre 58% à Dominique Strauss-Kahn malgré l'offensive sécuritaire de l'été.

SCEPTICISME SUR LES RÉSULTATS D'UNE ALTERNANCE

En outre, les Français font désormais plus confiance au PS qu'à Nicolas Sarkozy pour "trouver des solutions efficaces" pour le financement des retraites (50% contre 29%), pour l'emploi (49% contre 27%) et pour "respecter la morale en politique" (44% contre 23%), un effet de l'affaire Bettencourt-Woerth.

"Sur le fond, c'est bien l'écheveau de cette triple épreuve qui constitue un talon d'Achille majeur pour Nicolas Sarkozy et sa majorité, et qui plaide en faveur de l'opposition", écrit François Miquet-Marty, directeur associé de Viavoice.

Mais les Français restent persuadés que la droite au pouvoir est plus à même de "trouver des solutions efficaces contre l'insécurité" (43% contre 34% en faveur de la gauche).

Ils sont également sceptiques sur les résultats à attendre d'une alternance politique : 57% estiment que, "si la gauche était au pouvoir aujourd'hui", "globalement" elle "ne ferait pas mieux que la droite", et seulement 36 % considèrent que la gauche aux affaires améliorerait la situation.

"Cela renvoie (...) à toute l'histoire de la gauche et aux désenchantements qu'elle a pu générer une fois le pouvoir conquis", estime le sondeur.

Ce sondage a été réalisé du 18 au 20 août par téléphone selon la méthode des quotas auprès d'un échantillon de 1.003 personnes, représentatif de la population française âgée de 18 ans et plus.

Yves Clarisse