13, 69, 75, 93... Jamais sans mon département ?

Face aux nouvelles plaques d'immatriculation prévues pour 2009, un collectif de parlementaires propose de conserver de manière obligatoire et visible le numéro du département.

Le collectif « Jamais sans mon département » ne désarme pas. Composé de 203 parlementaires, de droite comme de gauche, il a présenté hier son propre projet de plaque d'immatriculation réintégrant l'indication de l'origine géographique du véhicule.

« Plus de territorialité, de racines, d'attachement à la terre »

Le gouvernement veut mettre en service au 1er janvier 2009 de nouvelles plaques minéralogiques (deux lettres-trois chiffres-deux lettres, selon le modèle AA-123-AA) où le numéro du département, facultatif peut être inscrit en petits caractères. Un numéro d'immatriculation « à vie ». Mais tous ces parlementaires ne veulent pas de la disparition du numéro de département. Richard Maillé, député UMP des Bouches du Rhône (13) et co-président du collectif explique ses motivations : « Moi je suis 13, quand à l'extérieur de la France ou même en France je vois une voiture avec un 13, je me dis « tiens, ce sont des gens de chez moi ». C'est un vecteur de communication, de reconnaissance. C'est les technocrates qui ont inventé cette réforme, c'est dommage. On souhaite revenir à un peu plus de territorialité, de racines, un peu plus d'attachement à la terre. On ne souhaite pas que le département disparaisse, c'est une condition sine qua none ».

La solution alternative selon le collectif : « Ce que nous souhaitons, c'est que ce numéro (du département) soit mis d'une manière obligatoire et qu'il fasse toute la hauteur de la plaque, ce qui fait qu'on le verra. Ce n'est pas revenir au système actuel, c'est simplement un numéro de département sur la plaque pour que le véhicule ait une référence d'un territoire de proximité qui s'appelle le département ».

Défendant son combat, loin d'être dépassé selon lui, il poursuit : « Je ne trouve pas que ce soit ringard, car vous avez des jeunes et des moins jeunes qui me l'ont dit. Donc ce n'est pas ringard. Vouloir garder quelque chose, c'est ringard ? L'évolution c'est une chose, mais ça ne doit pas se faire au détriment de tout. Et puis si c'est ringard, j'en suis fier ».

La rédaction et Antonin Amado