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Watson, l'intelligence artificielle d'IBM, s'attaque au cancer

Une photo publiée par IBM montre la structure physique de Watson.

Une photo publiée par IBM montre la structure physique de Watson. - Ho - IBM - AFP

Le géant de l'informatique américain s'est associé à 14 centres de traitement du cancer. Là où il faudrait des semaines à des médecins pour traiter les informations concernant un patient, le super-ordinateur Watson aura besoin de "quelques minutes", se vante son concepteur.

Après avoir inventé le burrito au chocolat et avoir terrassé les champions humains du jeu télévisé Jeopardy, Watson, l’intelligence artificielle d’IBM, s’attaque à une cible autrement plus sérieuse: le super-ordinateur cherche désormais à guérir le cancer.

Le géant américain de l’informatique consacre une semaine à Watson, baptisé en hommage au premier PDG du groupe, Thomas Watson. Le groupe a entre autres annoncé s’être associé à 14 centres de traitement du cancer. Grâce à l’aide de Watson, ces centres pourraient accélérer les analyses d’ADN et déterminer des soins personnalisés pour leurs patients.

Là où des médecins passeraient des semaines à étudier chaque mutation et la littérature scientifique existante, Watson est en effet capable d'arriver à des conclusions "en quelques minutes", assure IBM, faisant valoir que cela pourrait permettre de faire bénéficier davantage de patients de ces traitements accessibles pour l'instant seulement à quelques-uns.

Des données difficiles à traiter... Pour un humain

Quand on utilise la médecine génomique pour traiter le cancer, "on prend un morceau de la tumeur et on la séquence" génétiquement, a expliqué Norman Sharpless, directeur du Lineberger Comprehensive Cancer Center de l'université de Caroline du Nord, qui participe au programme.

Le problème ensuite est de "tirer de la signification de ces données" en déterminant les mutations importantes, "c'est là que Watson nous aide", a-t-il ajouté.

Tous types de cancers pourront être analysés par Watson

IBM avait lancé Watson dans la médecine génomique il y a un peu plus d'un an, avec un programme impliquant au départ le New York Genome Center (NYGC) et une forme particulière de cancer du cerveau. Le nombre d'instituts participant est désormais beaucoup plus élevé, et appelé à encore s'élargir à d'autres centres de traitement plus tard cette année.

Ils vont en outre utiliser Watson pour tous types de cancer: lymphomes, mélanomes, cancer du pancréas, des ovaires, du cerveau, du poumon, du sein ou colorectal, énumère le groupe informatique.

Joseph SOTINEL avec AFP