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Vin de Bordeaux: un millésime de grande qualité à venir?

Le millésime 2014 devrait être bon, fort d'un important ensoleillement au mois de septembre.

Le millésime 2014 devrait être bon, fort d'un important ensoleillement au mois de septembre. - Jean-Pierre Muller - AFP

Le soleil de septembre promet un bon millésime dans le bordelais. "On veut croire au miracle", annonce même le directeur de l'Institut des sciences de la vigne et du vin.

Nous ne sommes pas les seuls à profiter du soleil exceptionnel de ce mois de septembre. Les vendanges de raisin blanc battent leur plein dans le bordelais, dans l'attente du rouge prévu à partir de la dernière semaine de septembre, et malgré l'été maussade, le soleil installé depuis le début du mois laisse augurer un millésime de grande qualité dans les deux couleurs des vins de Bordeaux.

"On veut croire au miracle"

"On revient de très, très loin", souffle Antoine Médeville, oenologue-consultant pour de nombreuses propriétés viticoles dans l'appellation Médoc. "Cet ensoleillement du mois de septembre est une chance inouïe", dit-il.

"On veut croire au miracle", renchérit Denis Dubourdieu, propriétaire de plusieurs châteaux dans le bordelais et directeur de l'Institut des sciences de la vigne et du vin. "Il a manqué de chaleur cet été, mais on a rattrapé le déficit thermique du mois d'août par un mois de septembre exceptionnel".

Engagées par endroits début septembre, les vendanges de raisin blanc, qui représente 12% de l'encépagement des 112.600 hectares des vins de Bordeaux, en incluant les vins liquoreux vendangés tardivement, battent leur plein en ce milieu de mois.

"Une grosse acidité et une belle matière"

"Il y a un très bel équilibre entre sucre et acidité. Cela en est même étonnant et ressemble à un équilibre arômatique Sancerrois ou Bourguignon", indique Denis Dubourdieu. "C'est un millésime rare et intéressant grâce à cet été frais, sauvé par le très beau temps de septembre avec des nuits fraîches, ce qui a arrêté la dégradation de l'état sanitaire. On récolte du raisin blanc acide, sucré, fruité et sain, les quatre ingrédients parfaits", se réjouit-il.

"Il y a une grosse acidité et une belle matière" confirme Fabien Teitgen, oenologue du grand cru classé de l'appellation Pessac-Léognan, Smith Haut-Lafitte, qui vendange le blanc cette semaine avant de s'attaquer au rouge la semaine prochaine. "Les rouges ont eux encore une acidité un peu trop haute. On croise les doigts pour les laisser dehors le plus longtemps possible".

M. P .avec AFP