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USA: mesure de la distance entre la terre et la galaxie la plus lointaine

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Des astronomes ont mesuré la distance séparant la terre de la galaxie la plus éloignée et donc la plus ancienne observée à ce jour, datant de 670 millions d'années après le Big Bang, il y a 13,8 milliards d'années.

Les observations de cette galaxie appelée EGS-zs8-1 font l'objet d'une publication dans la revue scientifique américaine Astrophysical Journal Letters datée du mardi 5 mai.

Elle avait été initialement détectée en raison de ces couleurs vives par les télescopes spatiaux Hubble et Spitzer. C'est l'un des objets célestes les plus brillants et les plus massifs de cette période de la première enfance de l'Univers, soulignent ces astronomes.

Un nouvel outil

Son observation et la mesure de sa distance par rapport à la Terre ont été possibles grâce à un instrument relativement nouveau du télescope Keck I à Hawai appelé Mosfire qui permet aux astronomes d'étudier plusieurs galaxies en même temps.

"Chaque confirmation ajoute une nouvelle pièce au puzzle de la manière dont se sont formées les premières générations de galaxies", commente Pieter van Dokkum, un astronome de l'Université Yale, co-auteur des travaux. 

Jusqu'à présent, les astronomes n'ont pu mesurer la distance qui sépare la terre de seulement une poignée de galaxies de cette période. "L'une des découvertes les plus spectaculaires de Hubble et de Spitzer ces dernières années est le nombre inattendu de ces galaxies très lumineuses au début de l'univers, proche de la période à laquelle les premières galaxies se sont formées", a expliqué Garth Illingworth, professeur d'astronomie et d'astrophysique à l'Université de Californie à Santa Cruz, autre co-auteur.

Des étoiles formées très rapidement

Cette mesure de la distance permet aux astronomes de déterminer qu'elle continuait à cette époque à former des étoiles très rapidement, environ 80 fois plus vite que notre galaxie, la Voie Lactée.

Déterminer la composition et les propriétés de ces galaxies situées à des distances extrêmes est le principal objectif de l'astronomie au cours de la prochaine décennie. Les nouvelles observations des télescopes Keck Observatory, Hubble et Spitzer soulèvent de nouvelles questions, notent également les astronomes. Elles confirment que ces galaxies massives existaient au début de l'Univers mais que propriétés physiques étaient très différentes de celles des galaxies autour de nous aujourd'hui.

Les scientifiques attendent avec impatience le lancement du télescope spatial James Webb (JWST) qui, cent fois plus puissant que Hubble, permettra de remonter encore plus loin dans le temps jusqu'à 300 millions de d'années après le Big Bang et de percer les secrets des premières galaxies. 

la rédaction