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Une reconstitution de la légendaire bête du Gévaudan présentée à Paris

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La bête du Gévaudan est-elle de retour? Une reconstitution de l'animal légendaire en résine et polyuréthane, réalisée à partir d'images et de témoignages du XVIIIè siècle, a été présentée à Paris lundi par le journaliste Jean-Claude Bourret, auteur d'un livre sur le sujet. "C'est une première mondiale. Personne n'a eu l'idée en 250 ans de reconstituer la bête, en reprenant les dimensions mesurées par les deux chirurgiens qui, le 20 juin 1767, ont fait son autopsie", a déclaré au Press Club de France Jean-Claude Bourret, ancien présentateur des journaux télévisés de TF1 et auteur d'un ouvrage sur le sujet paru en 2010.

La bête, qui aurait tué une centaine de personnes entre 1764 et 1767 dans la région du Gévaudan, actuelle Lozère, est entourée de légendes. Elle aurait été tuée en 1767 par un chasseur local, Jean Chastel. Tour à tour présentée comme un homme déguisé en loup, un lion ou une hyène, sa reconstitution au Press club évoque plutôt un chien-loup. Des pattes "très puissantes", un pelage brun "avec une raie noire sur le dos", "des dents conséquentes" et "une immense langue de 37,8 cm", selon Jean-Claude Bourret: la représentation respecte au plus près un rapport d'autopsie donnant les mensurations de la bête tuée par Jean Chastel.

"La bête est certainement un croisement entre un chien de combat descendant des légions romaines, avec une grande tache en forme de coeur qui est tout à fait caractéristique, et un loup", estime Jean-Claude Bourret, auteur du livre en deux tomes "Le secret de la bête du Gévaudan" (2010). La reconstitution montre l'animal en posture d'attaque, avec des traces de sang sur ses crocs : "On retrouve bien ses yeux rouges, qui faisaient peur aux témoins de l'époque", dit-il.

Les récits de 70 paysans du XVIIIè siècle, qui ont survécu à ses attaques, ont également servi à élaborer la sculpture. Celle-ci a nécessité le travail d'une trentaine d'artisans (sculpteurs, taxidermistes, moulistes...) et coûté plus de 150.000 euros. Elle pourrait revenir à un musée, selon Guy Gilbertas, chef d'entreprise passionné par la légende, à l'origine de cette reconstitution. "On a envie de l'utiliser pour dynamiser la région de l'ancien Gévaudan", indique-t-il.