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Une énorme explosion de météorite détectée 3 mois après au large de la Russie

Image d'illustration.

Image d'illustration. - NASA - AFP

L’explosion qui s’est produite au-dessus de la mer de Béring est la deuxième plus puissante enregistrée ces trente dernières années.

Elle est passée inaperçue durant plusieurs mois, mais une énorme explosion de météorite s’est produite le 18 décembre dernier au-dessus de la mer de Béring, en Russie, au large de la péninsule de Kamtchatka, a rapporté la Nasa ce lundi. Large d’une dizaine de mètres et lourd de 1 400 tonnes, l’objet céleste est entré dans l’atmosphère à une vitesse de 32 mètres par seconde et a explosé à environ 25,6 kilomètres d’altitude.

Si l’événement - qui a eu lieu loin de toute zone habitée - n’a pas été directement repéré par l’agence spatiale américaine, il s’agit pourtant de la deuxième plus puissante explosion de la sorte enregistrée ces trente dernières années, derrière celle de Tcheliabinsk (Russie), le 15 février 2013. La récente déflagration a dégagé une énergie de 173 kilotonnes, soit environ dix fois celle libérée par la bombe atomique d’Hiroshima.

La Nasa à la recherche d'images de l'explosion

L’explosion ayant eu lieu non loin des couloirs aériens empruntés par les vols commerciaux qui relient l’Amérique du Nord à l’Asie, la Nasa serait d’après la BBC actuellement en train de contacter des compagnies aériennes susceptibles d’avoir capté des visuels de l’événement. Le satellite japonais Himawari a quant à lui pu intercepter quelques images de la chute de la météorite.

Selon la Nasa, relayée par la BBC, une météorite d’une telle taille ne frappe l’atmosphère que deux à trois fois tous les cent ans. Le fait que l’explosion ait été détectée avec trois mois de retard par les satellites militaires de l’US Air Force souligne la nécessité de mieux surveiller l’arrivée et les trajectoires des météorites qui frappent la Terre.

En 2005, le Congrès américain avait chargé la Nasa d’être capable de détecter 90% des météorites de 140 mètres de large d'ici 2020. Les scientifiques de l’agence spatiale américaine estiment cependant que cet objectif ne pourra être atteint que dans une trentaine d’années.

Juliette Mitoyen