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Une bactérie a survécu trois ans dans l'espace

La bactérie Deinococcus radiodurans. (illustration)

La bactérie Deinococcus radiodurans. (illustration) - laboratory of Michael Daly, Uniformed Services University, Behtesda, MD, USA - wikimedia

La survie de cette bactérie à l'extérieur de l'ISS confirme les hypothèses selon lesquelles il serait possible que la vie ait aussi pu commencer sur d'autres planètes que la Terre.

Une bactérie a survécu trois ans dans l'espace lors d'une expérience menée à bord de la station spatiale internationale (ISS), ont indiqué mercredi les scientifiques japonais auteurs de l'étude: une nouvelle qui suggère que des formes simples de vie devraient pouvoir voyager d'une planète à une autre.

Des conditions extrêmes

Cette découverte conforte la théorie selon laquelle des micro-organismes pourraient véhiculer la vie d'une planète à l'autre, selon les auteurs. Pour tester cette hypothèse, les chercheurs ont déposé une bactérie, appelée Deinococcus radiodurans, à l'extérieur de l'ISS, à une altitude de 400 km.

En dépit d'un environnement extrême, avec une très forte exposition aux ultra-violets et de grandes amplitudes de températures, la bactérie a survécu trois ans.

"Je savais qu'elle survivrait après diverses expériences en laboratoire, mais quand elle est revenue vivante, j'ai été soulagé", a déclaré l'AFP l'auteur de l'étude, Akihiko Yamagishi, professeur émérite à l'université de pharmacie et de sciences de la vie de Tokyo.

De nouvelles hypothèses sur les origines de la vie

"Tout le monde pense que l'origine de la vie se trouve sur terre, mais de nouvelles découvertes indiquent que la vie aurait aussi pu commencer sur d'autres planètes", a ajouté le professeur.

Des bactéries auraient ainsi pu faire le voyage de Mars - à une époque où il y aurait eu une forme simple de vie microbienne sur la planète rouge - jusque la Terre.

L'universitaire et son équipe, dont l'étude a été publiée par la revue Frontiers in Microbiology, espèrent mener d'autres expériences similaires en exposant la bactérie à des radiations encore plus fortes.

Par MH avec AFP