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Tuberculose: un nouveau test rapide permet un meilleur diagnostic

Vue au microscope du bacille de Koch, responsable de la tuberculose.

Vue au microscope du bacille de Koch, responsable de la tuberculose. - -

Un nouveau test rapide de détection de la tuberculose permet d'améliorer le diagnostic de la maladie et la mise en route du traitement.

C'est une avancée pour les malades de la tuberculose. L'utilisation d'un nouveau test rapide de détection permet d'améliorer le diagnostic de la maladie et la mise en route du traitement, selon une étude rendue publique lundi dans la revue médicale britannique The Lancet.

Toutefois, malgré ces progrès, l'évolution de la maladie reste ensuite globalement la même.

Intitulé Xpert MTB/RIF, le nouveau test diagnostique permet de détecter le bacille de Koch, la bactérie responsable de la tuberculose, en moins de deux heures, contre plusieurs semaines pour la méthode traditionnelle qui combine l'observation microscopique des crachats et une radiographie du thorax.

Plus efficace

Pour mesurer l'efficacité du test rapide en "situation réelle", des chercheurs dirigés par le Pr Keertan Dheda, de l'Université du Cap en Afrique du sud, ont soumis un premier groupe de quelque 700 personnes suspectées d'avoir la tuberculose au test rapide, et un second groupe de 700 malades potentiels à l'observation microscopique des crachats.

Le test rapide s'est avéré plus efficace pour diagnostiquer les cas de tuberculose confirmés ensuite par une culture positive, en repérant 83% d'entre eux contre seulement 50% détectés grâce au prélèvement des crachats.

Il a également permis de débuter plus rapidement un traitement soit 52% dès le premier jour contre 35%, et de réduire de moitié le nombre de patients tuberculeux abandonnant leur traitement (8% contre 15%).

Robot sophistiqué et coûteux,

Mais malgré des traitements instaurés plus tardivement et moins bien suivis dans le second groupe, l'évolution de la maladie était globalement la même deux et six mois plus tard.

Pour le Pr Dheda, le test, qui nécessite l'utilisation d'un robot sophistiqué et coûteux, n'est pas forcément la meilleure solution partout mais peut être utile dans un pays comme l'Afrique du Sud qui possède une infrastructure sanitaire convenable, où les cas de tuberculose résistante sont importants et où les malades adhèrent mal aux traitements.

"Placer des équipement coûteux dans des centres de soins qui peuvent ne pas avoir d'électricité ou qui ont un personnel mal formé et mal payé risque d'être une tâche délicate", avertit pour sa part Christian Wejse, un chercheur danois, dans un commentaire joint à l'article.

M.R. avec AFP