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Thomas Pesquet a l'intention de "se promener dans la nature"

DOCUMENT BFMTV - Lors d'une brève intervention devant la presse à Karaganda, au Kazakhstan, Thomas Pesquet a livré quelques mots aux côtés de son collègue russe Oleg Novitsky. L'épilogue d'une journée qui l'a vu quitter la Station spatiale internationale.

Quelques heures après avoir atterri sur Terre, dans la steppe kazakh, Thomas Pesquet et le russe Oleg Novitsky ont participé à une brève cérémonie en leur honneur à l'aéroport de Karaganda. Les deux hommes se sont vus offrir par les autorités locales des poupées gigognes, et ont revêtu une tenue traditionnelle, surmontée d'une toque. 

Thomas Pesquet a alors déclaré: "Chers amis, je voudrais vous dire quelques mots de remerciements. Je suis très heureux de revenir sur terre au Kazakhstan. Maintenant nous sommes de retour, il faut remercier tout l’équipage, ceux qui nous ont accompagnés." Quelques minutes auparavant, il avait confié devant les caméras de BFMTV: "Je veux me promener dans la nature. Ça fait six mois qu’on est dans un environnement très technique, il va falloir se ressourcer."

Un atterrissage comme des "tonneaux sur l'autoroute"

Cet environnement Thomas Pesquet et le cosmonaute russe Oleg Novitsky l'avaient quitté une poignée d'heures plus tôt. A 12h47, la capsule Soyouz dans laquelle ils avaient pris place s'est détachée de la Station spatiale internationale. Il s'agissait là du commencement d'un trajet de 400 kilomètres en 3 heures et 20 minutes. Les dix dernières minutes de leur odyssée, les deux hommes les ont parcouru en parachute.

Thomas Pesquet a décrit sa descente un peu plus tard: "C’est assez sportif, il y a eu une séquence de feux d’artifice quand on traverse le plasma, avec énormément d’étincelles, les fenêtres qui brûlent. Ensuite l’atterrissage c’est un peu l’équivalent de faire quelques tonneaux sur l’autoroute à pleine vitesse parce que c’est vraiment comme ça qu’on l’a ressenti. "

Emmanuel Macron lui a fait part de sa "fierté"

Une fois arrivé sur la terre ferme, celle du Kazakhstan donc, Thomas Pesquet a repris contact avec l'humanité. Il a d'abord pu échanger quelques mots avec sa femme. Puis, c'est le président de la République qui l'a appelé, depuis le siège du Centre nationale des études spatiales (Cnes) à Paris.

Ce dernier lui a notamment dit: "Je vous souhaite de retrouver très vite votre famille et d’en profiter." Au nom des Français, il a lancé: "Je ne veux pas vous fatiguer au-delà du raisonnable mais je voulais vous dire combien nous sommes tous immensément fiers de vous."

Une batterie d'examens en perspective

Ce même vendredi soir, après la cérémonie kazakh, Thomas Pesquet doit être dirigé vers l'Allemagne à bord d'un avion médicalisé. Direction Cologne et le laboratoire du Centre européen des astronautes. Là, il passera sa première nuit terrestre et devra y subir une batterie de tests rendue nécessaire par l'épreuve physique qu'il a endurée pendant six mois. 

Notre journaliste, Fabien Crombé, a détaillé le programme médical que suivra Thomas Pesquet dans ces lieux: "on va lui faire une biopsie, on va lui prélever son muscle de la jambe et puis il va avoir des examens, analyses d’urine, de sang, et ça va durer comme ça plusieurs semaines."

Cet ensemble de tests ne devrait pas l'empêcher de se rendre au salon du Bourget le 19 juin prochain. Il y rencontrera Emmanuel Macron. 

Robin Verner