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SpaceX: le premier décollage de Starship, la plus grande fusée du monde, finalement reporté

Le décollage a été reporté en raison d'un problème technique rencontré durant les dernières minutes de préparatifs. Des dates de repli sont possibles dans la semaine.

Le premier décollage de Starship, la plus grande fusée du monde, n'aura pas lieu lundi à cause d'un problème technique rencontré durant les dernières minutes de préparatifs, a annoncé SpaceX durant son direct vidéo.

"La tentative de décollage aujourd'hui est reportée, l'équipe travaille en vue de la prochaine opportunité disponible", a indiqué SpaceX ce lundi sur Twitter, peu après la tentative manquée.

Les équipes de SpaceX ont toutefois continué à faire tourner le compte à rebours et simuler les opérations de décollage sous forme d'une répétition générale, stoppée juste avant le moment prévu du lancement.

Un autre décollage tenté dans la semaine?

Des dates de repli sont possibles dans la semaine. "Nous prévoyons un minimum de 48 heures avant de pouvoir retenter ce vol test", a déclaré une employée de SpaceX lors du direct vidéo de l'entreprise.

"Une valve semble être gelée", avait plus tôt tweeté le patron SpaceX, Elon Musk.

Le décollage de cette géante était prévu depuis la base spatiale Starbase, à l'extrême sud du Texas aux États-Unis.

Une fusée destinée à voyager vers la Lune et Mars

Du haut de ses 120 mètres, Starship appartient à la catégorie des lanceurs super-lourds, capables de transporter plus de 100 tonnes de cargaison en orbite. Sa puissance au décollage doit être plus de deux fois supérieure à celle de la légendaire Saturn V, la fusée du programme lunaire Apollo (111 mètres). Elle est destinée à des voyages vers la Lune et Mars.

Le plan de vol pour lundi était le suivant: environ trois minutes après le décollage, Super Heavy devait se détacher et retomber dans les eaux du golfe du Mexique. Le vaisseau Starship devait alors continuer seul son ascension, et effectuer un peu moins d'un tour de Terre avant de retomber dans l'océan Pacifique. Mais il s'agissait là du "meilleur scénario", avait fait savoir SpaceX, tant l'issue du test est incertaine.

"Demain ne sera probablement pas un succès, si on entend par là atteindre l'orbite", avait déclaré dimanche soir Elon Musk, parlant à ses abonnés via Twitter. "Si nous voyons quoi que ce soit qui nous inquiète, nous reporterons le vol", avait-il prévenu.

Ce vol inaugural devait être suivi de très près par la Nasa. L'agence spatiale américaine a choisi ce vaisseau pour faire réatterrir, pour la première fois en plus d'un demi-siècle, ses astronautes sur la Lune, lors de la mission Artémis 3 officiellement prévue en 2025.

J.D. avec AFP