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Solar Impulse forcé d'atterrir au Japon

L’avion révolutionnaire Solar Impulse qui a décollé dimanche matin de Chine à l’assaut du Pacifique a été forcé d’interrompre sa progression en raison de la détérioration subite de la météo sur sa route vers Hawaï.

Une escale imprévue due à la détérioration de la météo sur son itinéraire vers Hawaï. L'avion solaire Solar Impulse 2, qui s'est lancé de Chine à l'assaut du Pacifique, a atterri dans la nuit de lundi à mardi à Nagoya, dans le centre du Japon.

L'appareil, qui avait décollé de Nankin dimanche, heure locale, piloté par André Borschberg, s'est posé peu avant minuit - lundi avant 15:00 GMT - après avoir patienté des heures au-dessus de l'archipel, selon une journaliste de l'AFP sur place et les images diffusées via internet du centre de contrôle de l'expédition à Monaco.

"La fenêtre météo vers Hawaï s'est détériorée. Nous avons décidé de réaliser un atterrissage intermédiaire à Nagoya !", avait expliqué, le second pilote en alternance, Bertrand Piccard, qualifiant cet aéroport de "dernier endroit où on pouvait atterrir de manière sûre".

Un avion "vraiment super"

"Traverser un front actif avec du givrage, de la pluie, des turbulences, ce n'est pas du tout prévu pour notre avion. Il vole lentement, est sensible aux turbulences, a besoin de soleil pour pouvoir recharger ses batteries", a déclaré Bertrand Piccard à l'AFP. Pour André Borschberg, en revanche l'escale imprévue "n'a pas d'impact" sur le projet, a-t-il déclaré aux journalistes peu après son arrivée à Nagoya.

"Cela nous donne la possibilité d'être au Japon, ce qui est excellent. J'ai vécu ici il y a 30 ans, c'est donc un grand plaisir d'être de retour", a-t-il dit. "Nous avons beaucoup appris lors de la dernière nuit et démontré que l'avion était vraiment super. Bien sûr, nous devons trouver le beau temps et nous allons continuer à chercher", a-t-il promis.

"Le tour du monde n'avance peut-être pas aussi vite qu'on aimerait, mais on ne fait pas une course de vitesse. Le but c'est d'y arriver", a renchéri Bertrand Piccard.

Solar Impulse 2 avait pris les airs dimanche à 2h39 en Chine (18h39 GMT samedi) pour la plus périlleuse des étapes de son périple, pendant laquelle André Borschberg devait tenir six jours et six nuits.

la rédaction avec AFP