BFMTV
Sciences

Solar Impulse 2 s'apprête à boucler son tour du monde

Solar Impulse 2 n'est plus qu'à un jour de la fin de son périple. L'avion solaire est attendu à Abou Dhabi ce mardi, son lieu de départ il y a plus d'un an, pour boucler son tour du monde. Une prouesse à la fois technologique mais aussi humaine.

Un tour du monde en un an et quatre mois. C'est ce que Solar Impulse 2, l'avion qui fonctionne uniquement à l'énergie solaire, est sur le point d'accomplir. L'appareil a effectué son dernier décollage depuis Le Caire dans la nuit de samedi à dimanche, direction Abou Dhabi, là où tout a commencé le 9 mars 2015.

Lundi matin, l'avion s'approchait de l'est de l'Arabie Saoudite après avoir dépassé la capitale, Ryad, selon le site internet de l'expédition. Il doit ensuite contourner le Bahreïn par l'est ainsi que le Qatar avant de se poser à l'aéroport Al-Bateen. Sauf incident de dernière minute, l'arrivée est prévue ce mardi à l'aube: la fin annoncée d'un périple de 42.000 kilomètres sans une goutte de carburant, en passant par l'Inde, la Chine, les États-Unis et l'Espagne.

Un défi aussi humain

Les deux pilotes suisses, Bertrand Piccard, 58 ans, et André Borschberg, 63 ans, se sont relayés aux commandes du monoplace durant plus d'une année. "Tout se passe bien", a indiqué le second au micro de BFMTV, tandis que le premier se trouvait à bord.

En plus d'une performance technologique, le tour du monde de Solar Impulse 2 est un exploit humain. Les deux hommes ont piloté à tous de rôle dans un cockpit de 3,8 m2 sans air conditionné ni chauffage, mais équipé de bouteilles d'oxygène pour permettre aux pilotes de respirer et d'un coin toilettes. La cabine est recouverte d'une mousse isolante pour atténuer les températures extrêmes en vol, entre +40°C et -40°C. Une situation qui a fait dire à André Borschberg que ce fut "un défi plus humain que technique".

"On fait des petites siestes de 20 minutes. Des exercices dans le cockpit, une demi-heure, le matin et l'après midi, sinon au bout de plusieurs jours on ne peut plus bouger ses bras et ses jambes", a expliqué M. Piccard aux journalistes au Caire avant le départ pour Abou Dhabi.

Pesant 1,5 tonne mais aussi large qu'un Boeing 747, le SI2 vole à une vitesse moyenne d'environ 80 km/h grâce à des batteries qui emmagasinent l'énergie solaire captée par quelque 17.000 cellules photovoltaïques sur ses ailes.

P. P. avec AFP