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"Routine" et souris en apesanteur: un mois après son départ, Thomas Pesquet témoigne de son quotidien à bord de l'ISS

Capture d'écran de l'ESA le 30 avril 2021 de Thomas Pesquet à la Station spatiale internationale

Capture d'écran de l'ESA le 30 avril 2021 de Thomas Pesquet à la Station spatiale internationale - - © 2019 AFP

L'astronaute français évoque les différents travaux qu'il doit effectuer à bord, mais aussi son ressenti quant à ce second voyage en orbite.

Moins d'un mois après son très médiatique second départ vers la Station Spatiale Internationale, l'astronaute Thomas Pesquet fait le point sur son voyage dans l'espace. Invité ce jeudi dans le JT de France 2, celui qui illustre régulièrement sur les réseaux sociaux son quotidien en apesanteur a déclaré qu'à l'heure actuelle, l'ISS "s'apprêtait à passer l'Équateur, on survole Wallis et Futuna et on remonte les côtes de l'Amérique du Sud."

"Prendre du temps pour moi"

Quant à son rôle durant la mission, le Normand a assuré vouloir "un peu plus en profiter. Je suis un peu plus relax, et je vais prendre du temps pour moi et pour me faire des souvenirs."

Pourtant, Thomas Pesquet aura également bien pour mission de réaliser de nombreuses expériences, notamment sur des souris qui sont "impressionnées de flotter."

"On va leur créer une cicatrice et on va étudier la cicatrisation en apesanteur. On voit que les blessures se résorbent par le dessous et ça intéresse les médecins au sol, ça peut améliorer les traitements sur Terre", ajoute-t-il.

"Il faut réagir vite"

Dans les semaines à venir, l'astronaute français est appelé à prendre le commandement de l'ISS, un rôle qu'il prend logiquement très au sérieux.

"Le commandant est le chef d'équipage, mais chacun remplit son rôle. Le commandant organise le ménage par exemple, entretient la relation avec les équipes au sol. Si jamais ça va mal, il faut réagir vite, que l'équipage fonctionne de manière optimale, là c'est au commandant de donner le tempo", explique-t-il.

Un autre rendez-vous extrêmement important est également au programme pour Thomas Pesquet, une sortie du vaisseau afin de fixer différents panneaux solaires. Une maintenance au cours de laquelle il sera suspendu dans le vide le plus absolu. "C'est effrayant la première fois, il faut apprendre au cerveau qu'on ne va pas tomber", commence-t-il.

"Après, ça se passe mieux, quand on est suspendu par les pieds, on est vraiment au-dessus du vide total, c'est l'expérience de vol ultime, on devient soi-même un vaisseau spatial", conclut-il, estimant qu'une certaine forme de "routine" pouvait malgré tout se mettre en place au quotidien.
https://twitter.com/Hugo_Septier Hugo Septier Journaliste BFMTV