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Régionales: Europe Ecologie mobilise pour mieux négocier

Cécile Duflot (au centre), tête de liste Europe Ecologie en Île-de-France, lors d'un meeting mercredi soir à Paris. Le mouvement écologiste a appelé à la mobilisation à quatre jours du premier tour des élections régionales, dans l'espoir d'être en bonne p

Cécile Duflot (au centre), tête de liste Europe Ecologie en Île-de-France, lors d'un meeting mercredi soir à Paris. Le mouvement écologiste a appelé à la mobilisation à quatre jours du premier tour des élections régionales, dans l'espoir d'être en bonne p - -

par Clément Guillou PARIS - Europe Ecologie appelle à la mobilisation à quatre jours du premier tour des élections régionales, dans l'espoir d'être...

par Clément Guillou

PARIS (Reuters) - Europe Ecologie appelle à la mobilisation à quatre jours du premier tour des élections régionales, dans l'espoir d'être en bonne position à l'heure de négocier avec les socialistes pour le second tour.

Lors d'un ultime meeting tenu le même soir dans toutes les régions, les candidats du mouvement écologiste ont attaqué leurs "amis socialistes", affirmé leur ambition de changer le paysage politique français et mis en sourdine leur dessein initial: présider des régions.

"Sans nous, les socialistes ne gagnent aucune région. Aucune région", a martelé Daniel Cohn-Bendit, faisant exulter les quelque 1.700 personnes rassemblées à Paris, au Cirque d'Hiver.

"Il n'y aura pas de fusion s'il n'y a pas acceptation et reconnaissance mutuelle. C'est le début d'une culture du partenariat où les uns reconnaissent les autres", a ajouté le député européen, à l'initiative du rassemblement écologiste.

Entre vidéos humoristiques et clips musicaux, Europe Ecologie a fait se succéder sur scène les figures les plus médiatiques du mouvement, lors d'un meeting de plus de 2h30 conclu par Cécile Duflot, candidate à la présidence de la région Ile-de-France.

La dirigeante des Verts, dépassée dans les sondages par le président socialiste sortant, Jean-Paul Huchon, a répété se "sentir capable" de diriger la première région de France.

"L'HÉGÉMONIE, C'EST TERMINÉ"

Les sondages montrent une poussée d'Europe Ecologie à l'orée du 14 mars même si, dans la grande majorité des régions, ses candidats restent plusieurs points derrière les socialistes.

"On le sentait sur le terrain, par les meetings", a dit le député européen José Bové, rappelant volontiers "ce qui s'est passé aux européennes", où Europe Ecologie a gagné de nombreuses voix dans la dernière semaine, finissant sur les talons du PS.

"Si on est entre 12 et 16%, ça veut dire que l'écologie s'inscrit comme une alternative. Ce qui serait dangereux, ce serait d'avoir deux ou trois régions très haut et le reste très bas", a ajouté le leader altermondialiste.

Europe Ecologie a semblé abandonner ses ambitions de présider des régions même si José Bové et Noël Mamère ont insisté sur la possibilité de remporter l'Alsace, où ils semblent encore en mesure de gagner, comme le PS et l'UMP.

Un accord national devra être négocié entre les deux premiers mouvements de gauche entre dimanche soir et mardi prochain, avant le dépôt des listes de deuxième tour.

"Nous allons expliquer à nos amis socialistes dimanche soir que l'hégémonie, c'est terminé, qu'il va falloir redistribuer les cartes et partager", a dit Noël Mamère, monsieur Loyal d'un soir au Cirque d'Hiver.

"Ce n'est pas une coquetterie ou une trahison. C'est aux électeurs de décider, non aux appareils qui voudraient procéder comme d'habitude à leurs petits arrangements entre amis."

Les socialistes sont donc toujours des "amis" mais aussi les principaux adversaires du premier tour, ceux que l'on critique avec doigté. Ou pas, comme Augustin Legrand, qui a moqué le panier garni offert lundi par Martine Aubry à Georges Frêche.

On attaque leur façon d'"aménager la politique productiviste", de "mettre les régions en compétition" ou de "dénigrer leurs adversaires". "Nous sommes le nouveau visage de la gauche", a affirmé le président des Enfants de Don Quichotte.

"Il faut savoir gueuler quand des choses insupportables se passent. Gueulons ensemble !", a insisté, du haut de ses 92 ans, l'ancien résistant Stéphane Hessel, inscrit pour la première fois sur une liste électorale, en dernière position à Paris.

Edité par Eric Faye