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Ramasser et empiler des galets détruit l'écosystème des plages

Un cairn de galets sur une plage des îles Scilly, au Royaume-Uni. (Photo d'illustration)

Un cairn de galets sur une plage des îles Scilly, au Royaume-Uni. (Photo d'illustration) - Ashley Coates - Flickr

Les collectivités et autorités bretonnes s'inquiètent de la tendance des petits tas de galets sur des plages, qui sous ses airs innocents nuit à la faune et la flore.

Ils font joli dans le jardin, sur Instagram ou entassés sur les bords des chemins. Pourtant les galets sont primordiaux pour la préservation de l'environnement, et ce à leur vraie place: sur la plage.

Depuis une dizaine d'années, les promeneurs amassent les galets en petits tas, des "cairns". La pratique est connue ailleurs dans le monde, comme en Ecosse, et peut marquer un lieu symbolique, être un repère ou juste faire joli. 

En Bretagne, le phénomène reste localisé, limité à des endroits du Finistère et des Côtes-d'Armor comme Camaret-sur-Mer, le cap Fréhel ou encore la pointe du Raz, note Le Télégramme qui y consacre un reportage

"Il faut plusieurs années pour reconstruire un tapis végétal"

La tendance inquiète les collectivités locales. "Quand on arrache les cailloux il faut plusieurs années pour reconstruire un tapis végétal", constitué de "plantes très spécialisées qui résistent aux embruns, à la pauvreté du sol et au piétinement", explique au quotidien régional, Didier Olivry, délégué régional du Conservatoire du littoral. 

Les galets permettent aussi de lutter contre la houle, et donc de protéger la côte de l'érosion. Certaines plantes poussent entre ces pierres et des oiseaux y font leur nid, à même le sol. 

La sensibilisation est parfois compliquée, le message ne passant pas toujours et l'acte de ramasser des cailloux semblant bien anodin aux yeux des gens. Ce jeudi, des élus et gestionnaires d'espaces naturels ont détruit des cairns à Camaret-sur-Mer, raconte Le Télégramme. En rappelant au passage que prélever des éléments naturels en compromettant le littoral est passible d'une amende de 1500 euros. 

Liv Audigane