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Premiers rachats de maisons par l'Etat en vendée après xynthia

A la Faute-sur-Mer, après le passage de la tempête Xynthia. L'Etat a officialisé les premiers rachats de maisons situées dans les "zones noires" de La Faute-sur-Mer, sur le littoral vendéen. /Photo prise le 2 mars 2010/REUTERS/Régis Duvignau

A la Faute-sur-Mer, après le passage de la tempête Xynthia. L'Etat a officialisé les premiers rachats de maisons situées dans les "zones noires" de La Faute-sur-Mer, sur le littoral vendéen. /Photo prise le 2 mars 2010/REUTERS/Régis Duvignau - -

NANTES (Reuters) - Six mois après les inondations provoquées par la tempête Xynthia, l'Etat a officialisé les premiers rachats de maisons situées...

NANTES (Reuters) - Six mois après les inondations provoquées par la tempête Xynthia, l'Etat a officialisé les premiers rachats de maisons situées dans les "zones noires" de La Faute-sur-Mer, sur le littoral vendéen.

"Par respect pour les familles meurtries, ces signatures ne feront pas l'objet d'autre forme de communication", a déclaré la préfecture de Vendée dans un communiqué.

Le rachat par l'Etat de huit habitations a été conclu et "d'autres acquisitions interviendront dans les prochains jours", a-t-elle indiqué sans autre précision.

Le passage de la tempête Xynthia, combiné à une marée de fort coefficient, avait fait 53 morts dans la nuit du 27 au 28 février dernier sur les côtes de Vendée et de Charente-Maritime.

Le gouvernement a annoncé son intention de ne pas laisser les populations sinistrées se réinstaller dans des zones jugées dangereuses ou "zones noires", rebaptisées depuis "zones de solidarité".

Selon l'Association des victimes des inondations de la Faute-sur-Mer et des environs (Avif), citant des chiffres de la préfecture, 60% des propriétaires sinistrés qui ont fait évaluer leurs biens ont accepté la proposition de rachat faite par l'Etat. Le tout représente 300 à 350 résidences principales et secondaires.

Au total, 915 maisons se trouvaient en zones noires à La Faute-sur-Mer et la commune voisine de L'Aiguillon-sur-Mer.

"Les offres de rachat ont été correctes : elles vont de 200 à 300.000 euros, ce qui correspond à la valeur des biens en 2008 et 2009", a déclaré à Reuters François Anil, un membre de l'Avif.

Pour lui, "la réaction massive de rejet observée au début de la procédure a fortement diminué", les habitants ayant compris que "l'Etat ne changerait pas d'avis à court terme".

"Par ailleurs, beaucoup des sinistrés ne souhaitaient pas vendre mais s'y sont finalement résignés : ils ne voulaient pas se retrouvés entourés de maisons murées, dans des zones en peau de léopard, sans leurs voisins de toujours ", explique-t-il.

Le 8 avril, le préfet de Vendée, Jean-Jacques Brot, avait annoncé que les premières destructions de maisons pourraient intervenir en septembre. Les terrains concernés seront rendus à l'état naturel ou retrouveront "une vocation touristique ou agricole", avait-t-il dit.

Guillaume Frouin, édité par Yann Le Guernigou

REUTERS