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Pourquoi les parties civiles refusent l'offre de Total

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Dans le procès de l'Erika, les parties civiles iront en appel. Leur avocat explique leur double motivation : question de principe et enjeu d'avenir.

On se dirige bel et bien vers un nouveau procès dans le naufrage de l'Erika. La grande majorité des parties civiles ont refusé ce weekend la proposition de Total, de leur verser immédiatement les 192 millions d'euros d'indemnités à condition qu'elles renoncent à un second procès.

Et si les parties civiles ont décidé de faire appel, c'est d'abord pour une question de principe : pas question de laisser Total se retrouver seul en appel. Et pas question non plus de laisser les bateaux poubelles continuer de frôler nos côtes.
C’est ce qu’explique Jean-Pierre Mignard, l'avocat des régions Bretagne, Pays de Loire et Poitou Charente, du département du Finistère et de plusieurs communes. Tout aussi choqué que ses clients par le « troc argent contre désistement » proposé par Total, au « mépris de la défense de l’intérêt général » (voir extrait sonore ci-contre).

Mais ce refus de capitulation comporte un risque. La cour d'appel pourrait décider de peines moins lourdes qu’en première instance, à l'encontre des accusés, voire de revenir sur la notion de préjudice écologique.
Les indécis ont en tous cas jusqu'à jeudi 31 janvier à 17h, pour déposer leur demande d'appel.

La rédaction, avec Fabien Crombé