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Plutonium rejeté dans la Loire: une enquête ouverte

Dans un documentaire, l’ancien patron d’EDF reconnaissait que du plutonium avait été rejeté dans la Loire,

Dans un documentaire, l’ancien patron d’EDF reconnaissait que du plutonium avait été rejeté dans la Loire, - Gillaume Souvant - AFP

Une enquête a été ouverte à la suite d'une plainte de l'association l'Observatoire du nucléaire après des révélations sur l'accident nucléaire survenu le 13 mars 1980 à la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux.

Une enquête a été ouverte sur d'éventuels rejets volontaires, par EDF, de plutonium dans les eaux de la Loire après un accident survenu en 1980 à la centrale de Saint-Laurent-les-Eaux. Dans un reportage, diffusé le 4 mai dernier, Canal Plus accusait EDF d'avoir procédé à l'époque au rejet délibéré dans l'environnement des matières radioactives concernées par l'accident, dont du plutonium.

La procureure de la République de Blois, Dominique Puechmaille, a saisi à cet effet l'Autorité de sûreté nucléaire et l'Office central de lutte contre les atteintes à l'environnement et à la santé publique. Dans un communiqué, l'Observatoire du nucléaire a "salué" la décision du parquet de Blois, indiquant attendre de cette enquête "la mise au jour précise et détaillée des actes gravissimes commis par EDF".

"Ce n'est tout de même pas grand-chose"

Dans le documentaire de la chaîne cryptée, l’ancien patron d’EDF Marcel Boiteux avait admis que du plutonium, métal radioactif et toxique, avait été rejeté dans la Loire après le grave accident intervenu en 1980. "Ce n'est tout de même pas grand-chose", avait même répondu l'actuel président d'honneur d'EDF au journaliste venu lui montrer un document interne d'EDF de l'époque sur le sujet.

Le plutononium est une matière hautement radioactive et dangereuse. Il lui faut 24.000 ans pour perdre la moitié de sa radioactivité.

Le député écologiste Denis Baupin avait demandé en mai que "l'ensemble des incidents et accidents de cet ordre, qui auraient pu être passés sous silence par le passé soient rendus publics".

K. L. avec AFP